Un jeune homme découvert mort mercredi en Kabylie, à l’est d’Alger, a été tué par trois de ses amis, a annoncé jeudi la gendarmerie nationale, écartant la responsabilité de réseaux terroristes ou criminels.
Deux des suspects ont été appréhendés et un troisième sera arrêté dans très peu de temps, a indiqué le commandant régional de la brigade de gendarmerie lors d’un point de presse à Tizi Ouzou, principale ville de Kabylie, à une centaine de kilomètres à l’est d’Alger.
La victime est morte par strangulation après avoir été rouée de coups dans une maison en construction, a ajouté ce responsable non identifié cité par l’agence APS.
Le cadavre de Ghilas Hadjou, 19 ans, fils d’un entrepreneur de la ville côtière d’Azeffoun, à 60 km au nord-est de Tizi Ouzou, enlevé le 18 octobre, avait été retrouvé mercredi soir, enterré près d’une plage de cette localité.
Les deux suspects, âgés de 19 et 25 ans, ont été arrêtés mercredi grâce à l’aide de citoyens et des renseignements fournis par la puce du portable de la victime, selon l’officier, sans préciser leur mobile.
Cette affaire n’a aucun lien avec le terrorisme, a-t-il poursuivi.
La ministre de la Solidarité nationale et de la Famille Souad Bendjaballah avait dénoncé un lâche assassinat et condamné avec la plus grande énergie cet acte barbare lors d’une visite de condoléances à la famille du défunt.
La thèse d’un nouvel enlèvement par des réseaux crapuleux ou des islamistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) présents dans la région avait été initialement retenue par la population et la presse locale. Depuis 2005, plus de 70 personnes ont été enlevées dans la région.
Selon les médias algériens, la plupart de ces otages ont été libérés en échange du versement de rançons aux ravisseurs.
Les forces de sécurité avaient démantelé fin janvier 2011 un réseau de malfaiteurs à l’origine de plusieurs rapts crapuleux en Kabylie.
Ses membres, qui affirmaient appartenir à Aqmi, avaient dressé de multiples faux barrages dans la zone d’Aghribs, près d’Azeffoun.
Tenus pour responsables de trois enlèvements et de l’assassinat d’un entrepreneur, lors d’une tentative de rapt ayant mal tourné en novembre 2010, ils ont été condamnés jeudi par un tribunal de Tizi Ouzou.
Le parquet, qui avait requis la peine capitale contre 10 des 14 accusés, l’a obtenue pour huit d’entre eux, dont un jugé par contumace.
Les autres ont été condamnés à des peines allant de cinq ans de prison à la réclusion à perpétuité, au terme d’un procès de trois jours.