ALGER – Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a annoncé jeudi à Alger la tenue, en octobre prochain à Bruxelles, d’une première session entre l’Algérie et l’Union européenne pour la mise en place d’un mécanisme de lutte contre le terrorisme.
« Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, un mécanisme va être mis en place entre l’Algérie et l’UE. La première session (de ce mécanisme) va se dérouler au mois d’octobre prochain à Bruxelles », a déclaré M. Messahel à l’issue d’un entretien avec le commissaire européen en charge de la politique européenne de voisinage (PEV) et des négociations d’élargissement, Johannes Hahn.
Le chef de la diplomatie algérienne a indiqué, par ailleurs, avoir eu avec M. Hahn un « large échange » de points de vue sur les relations entre l’Algérie et l’UE.
« Cela nous a permis de faire le bilan de cette relation et d’aborder toutes les questions de coopération avec l’UE, qui est le premier partenaire de l’Algérie », a-t-il dit, ajoutant que la rencontre a été l’occasion d’évoquer les voies et moyens de « densifier, diversifier et élargir » cette coopération, notamment dans ses volets économiques.
« Nous avons également exposé le point de vue de l’Algérie sur la démarche entreprise par le président de la République en termes de renforcement de la démocratie et des libertés en Algérie », a-t-il ajouté, qualifiant de « satisfaisante » la coopération entre l’Algérie et l’UE.
- Messahel a indiqué avoir abordé d’ »autres questions importantes » qui interpellent aussi bien l’UE que l’Algérie, notamment la lutte antiterroriste, relevant que l’expérience algérienne en matière de déradicalisation et de réconciliation nationale a été également évoquée.
« Nous avons évoqué aussi les conflits qui existent dans notre région, notamment en Libye où nous sommes partenaires avec l’Union européenne et les Nations unies dans la recherche d’une solution politique », a-t-il relevé, ajoutant que la situation dans la région du Sahel, notamment au Mali, a été abordée dans ses discussions avec le responsable européen.
« L’UE est également engagée au Mali, non seulement dans le processus qui a conduit à l’accord de paix de Bamako, mais également sur le terrain en termes d’accompagnement à travers les programmes économiques et d’assistance », a-t-il expliqué.
De son côté, M. Hahn a qualifié d’ »étroite » la coopération entre l’UE et l’Algérie, ajoutant que l’entretien avec M. Messahel a été l’occasion d’aborder un « large éventail » de questions économiques axées notamment sur le volet de l’énergie.
« Nous avons, par ailleurs, écouté l’expertise algérienne concernant la situation dans la région notamment en Libye », a-t-il mentionné, soulignant que « la coopération commune en matière de lutte antiterroriste et de déradicalisation est importante pour l’Algérie et l’UE ».