Après l’ameublement et le textile, les opérateurs turcs préparent un autre événement en Algérie : la 1re édition du salon international dédié aux produits cosmétiques.
La manifestation commerciale, baptisée « Pro’ Cosmétique », organisée par la société turque Nano Events, aura lieu du 22 au 25 janvier au Palais des expositions de la Safex, Pins maritimes, à Alger. Selon l’organisateur, le salon est dédié « exclusivement aux exposants fabricants et visiteurs professionnels » du domaine du cosmétique.
Il sera, dit-on, « un trait d’union entre les industriels algériens et leurs homologues étrangers, auxquels il offrira l’occasion d’explorer de nouvelles opportunités d’affaires et d’investissement, d’enrichir leurs contacts et de rechercher de futurs partenariats et alliances avec des acteurs des marchés internationaux ». Pro’ Cosmétique devra donc intéresser les entreprises activant dans les domaines de la parfumerie et produits d’hygiène (matières premières et ingrédients, process et équipements, conditionnement et emballage et produits finis).
Le marché des cosmétiques en Algérie est très développé essentiellement autour d’unités privées. Il intéresse plusieurs détenteurs de marques, notamment européennes, comme le montre une rencontre organisée, en décembre dernier, par la section économique Ubifrance de l’ambassade de France à Alger au profit des représentants de la filière.
Des sociétés turques s’y sont elles aussi intéressées dès l’année 2000 avec des groupes comme Hayat iInternational qui a décidé d’ouvrir une unité de production à Alger. Le groupe, qui dispose d’une forte expansion internationale, est implanté dans les pays d’Europe de l’Est, comme la Bulgarie, la Russie, l’Ukraine. Une autre société turque El Waha s’est installée, elle, à l’est d’Alger, en partenariat avec un opérateur local.
Elle est spécialisée dans la production de savon de toilette, de shampooings. Le marché des cosmétiques reste un domaine porteur et est très ouvert, puisque l’on constate des marques diverses et variées même si la contrefaçon y domine, comme l’attestent les diverses saisies douanières. Celle-ci est estimée à 40%, et elle est due à « la faiblesse des laboratoires de contrôle en Algérie ».
Mais la situation ne devrait pas rester en l’état. Un décret d’avril 2010 avait déjà soumis la production, le conditionnement et l’importation des produits cosmétiques à une autorisation délivrée par le ministère du Commerce, et ce après avis du comité scientifique et technique du Centre du contrôle de la qualité et de l’emballage.
K. Daghefli