Une nouvelle liaison maritime entre l’Algérie et la Tunisie est à l’étude. Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, a annoncé mardi 16 décembre une proposition de création d’une ligne maritime reliant Annaba à Tunis, un projet qui pourrait renforcer les échanges humains et économiques entre les deux pays voisins.
L’annonce a été faite lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux réponses du gouvernement aux questions des députés dans le cadre du débat autour du nouveau code de la route.
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Une société mixte algéro-tunisienne en projet
Selon les explications du ministre, cette future liaison maritime repose sur un accord de principe avec son homologue tunisien. Les deux parties ont convenu de la création d’une société mixte, qui s’appuiera sur des navires affrétés pour assurer le transport maritime entre les deux rives.
« Nous avons également décidé de mettre en place un groupe de travail chargé d’étudier ce projet », a précisé Saïd Sayoud, soulignant que les discussions sont désormais entrées dans une phase technique. L’objectif est d’évaluer la faisabilité, les coûts, la fréquence des traversées ainsi que le type de navires à mobiliser.
Ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large de coopération régionale, le ministre révélant qu’un autre projet maritime est actuellement à l’étude avec le Sultanat d’Oman, sans donner davantage de détails à ce stade.
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Renforcement progressif de la flotte maritime nationale et impacts pour la diaspora
Profitant de son intervention, Saïd Sayoud est également revenu sur la situation du transport maritime national, un secteur souvent critiqué pour ses insuffisances logistiques. Il a indiqué que, sur les douze cargos prévus, dix sont déjà entrés en service, tandis que les deux restants devraient être opérationnels avant la fin du mois de janvier prochain.
Cette montée en puissance vise à améliorer les capacités de transport de marchandises, réduire la dépendance à l’affrètement étranger et soutenir les échanges commerciaux, dans un contexte économique marqué par la recherche de souveraineté logistique.
Autre dossier sensible abordé par le ministre : les services administratifs destinés à la communauté nationale établie à l’étranger. Saïd Sayoud a confirmé que le projet de demande de passeport en ligne est à un « stade très avancé ».
Dans un premier temps, ce service concernera le renouvellement des passeports expirés, avant d’être étendu aux cas de perte. Une annonce attendue par de nombreux Algériens de l’étranger, souvent confrontés à des délais longs et à des procédures complexes dans les consulats.
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