Pas d’ouverture du capital d’Algérie Télécom et le P-dg d’Algérie n’a pas été limogé. Il s’agit là des deux principales informations rendues publique hier par la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Zohra Derdouri, lors de son passage au forum du journal el Moudjahid. Ainsi, Mme Derdouri a déclaré qu’elle était contre l’ouverture du capital d’Algérie Télécom (AT), en précisant que «personnellement, je suis de ceux qui seraient contre l’ouverture du capital d’AT ».*
Elle a expliqué qu’ «un pays, quel qu’il soit, doit avoir un opérateur qui lui est propre, pour notamment préserver sa sécurité et sa souveraineté », estimant qu’une éventuelle ouverture d’AT «n’est pas la meilleure des solutions pour l’Algérie ». et d ‘ajouter : «Je n’ai encore reçu aucune orientation dans ce sens. Mais dans le cas (où il y a demande d’ouverture du capital d’AT), je défendrai ma position jusqu’à ce qu’on me prouve le contraire ». Pour rappel, les opérateurs français Orange et britannique Vodafone ont déjà émis leur désir d’entrer dans le marché algérien au moment où l’opérateur public de téléphonie mobile Mobilis (filiale d’AT) avait indiqué en mars dernier qu’il fera son entrée à la Bourse d’Alger avant la fin de l’année 2014 avec une ouverture de son capital à hauteur de 20 %. L’autre question évoquée par l’invitée du forum du journal El Moudjhid est celle relative à la fin de fonction du patron d’Algérie Poste. A ce propos, Mme Derdouri a indiqué que le responsable en question est toujours en poste «contrairement à ce qui a été dit ici et là ». Pour rappel, la fin de semaine dernière, Mohand Laid Mahloul, directeur général d’Algérie Poste avait été donné partant par la chaîne de télévision Ennahar TV. Le nom de son remplaçant a été même avancé en l’occurrence, Khaled Hamouche, membre de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT). Selon les employés de cette entreprise publique qui ont adressé un document au procureur général près la cour d’Alger au mois d’août 2013, «le directeur général est impliqué dans plusieurs affaires de corruption qui mettent en péril les finances de l’entreprise et l’exposent à la faillite». Ces griefs et ces problèmes avec les employés seraient à l’origine du limogeage de Mohand Laid Mahloul, avaient expliqué d‘autres sources. K.