La bibliothèque d’Alexandrie en Egypte abrite depuis hier, en présence des représentants des pays de la région Mena (Moyen-Orient-Afrique du Nord), un atelier sur l’économie fondée sur la connaissance. Intitulée «Stratégie de développement d’une économie fondée sur la connaissance en vue d’améliorer la compétitivité dans la région Mena», cette rencontre, qui se poursuivra jusqu’au 21 mai, est organisée dans le cadre du programme pour le développement de la Banque mondiale (BM) en collaboration avec le département de la région Mena de la BM. Le Conseil de compétitivité égyptien, le Forum égyptien de la recherche économique et l’Institut coréen de gestion et de développement apportent également leur soutien à cette manifestation. Laquelle précède pour rappel le Sommet arabe sur l’économie fondée sur la connaissance (EFC) prévu en novembre prochain en Tunisie. Au programme de cette rencontre : des présentations des stratégies des pays de la région Mena en matière d’EFC.
Ainsi, pour le premier jour, les représentants des pays de la région, à l’image du Maroc, du Qatar, du Koweït, de la Tunisie et de l’Algérie ont exposé leurs visions et leurs stratégies sur la réflexion transversale de l’EFC. Les participants sont revenus sur les étapes franchies pour l’institution d’une EFC. Si certains pays en sont encore au stade de la vision, l’Algérie a déjà élaboré cette stratégie en se penchant sur les piliers de l’EFC. D’ailleurs, le rapport final à présenter au gouvernement est en phase de finalisation. L’Algérie est donc fin prête, selon le chef de la délégation algérienne, en l’occurrence M. Malik Si Mohamed, chef de cabinet du Conseil national économique et social. Précisant que le coût approximatif du programme EFC n’est pas encore fixé, le représentant du CNES soulignera d’emblée : «Nous sommes prêts à mettre les moyens financiers qu’il faut.» Et ce, d’autant plus que la volonté politique y est à travers notamment l’institution du point focal EFC dans chaque département ministériel sur instruction du Premier ministre. Aussi, l’Algérie a réussi à rattraper le retard cumulé dans les piliers de l’EFC durant la décennie de la tragédie nationale. Ces piliers se résument en quatre points, à savoir le capital humain (vs Education), la gouvernance (vs Climat des affaires), les TIC et l’innovation. A ces piliers communs à tous les pays, l’Algérie a ajouté deux spécificités : la culture et la vision territoriale. Car ces deux chapitres sont indispensables pour repenser l’économie de manière globale.
Même si des aspects positifs et des progrès sont à signaler notamment dans les secteurs de l’éducation (généralisation de l’informatique à tous les paliers) et des TIC (stratégie e-Algérie 2013), des défis restent à relever à différents niveaux. Il s’agit, entre autres, de libérer les initiatives, de diversifier l’économie nationale, de capitaliser la jeunesse. L’essentiel est d’assurer la complémentarité entre tous les piliers. Tout est focalisé autour du capital humain. Le chef de la délégation algérienne a bien conclu son intervention sur la nécessité d’investir dans le capital humain. « Fonder sur le savoir = investir sur l’homme», a-t-il noté. A retenir que la stratégie algérienne a suscité un débat intéressant. Elle pourrait même service d’exemple pour d’autres pays. Un exemple sur l’application de l’EFC en Algérie sera abordé au dernier jour de l’atelier. La représentante du ministère de l’Agriculture reviendra sur les outils de mise en œuvre de la politique de renouveau rural. Par ailleurs, un débat sur l’impact de la crise financière mondiale sur les programmes d’EFC aura lieu aujourd’hui. En effet, l’un des défis à relever pour de nombreux pays est la mise à exécution des stratégies d’EFC dans le contexte actuel de crise économique mondiale, donc dans un contexte de réduction des ressources financières. L’EFC a un coût…