Les célébrations du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, prévues sur une…
Les célébrations du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, prévues sur une année, débuteront mercredi soir par un spectacle géant inspiré de son histoire, en présence du président Abdelaziz Bouteflika, suivi de feux d’artifices à travers le pays.
M. Bouteflika assistera au lancement officiel des festivités dans la nuit de mercredi à jeudi, jour de l’anniversaire, avec une comédie musicale intitulée « Les bâtisseurs de la gloire » au Théâtre de verdure, dans la station balnéaire de Sidi Fredj, à l’ouest de la capitale, lieu historique du débarquement des Français en 1830.
Ce spectacle, dédié à la lutte des Algériens contre l’occupation française, « résume l’évolution de l’Algérie à travers son histoire », selon le ministère des Moudjahidine (anciens combattants).
Monté par le chorégraphe libanais Abdelhalim Caracalla, la comédie musicale qui réunit 800 comédiens, chanteurs, danseurs de ballet et groupes folkloriques, sera retransmise en direct par la télévision publique.
Ce spectacle, qui constitue le point d’orgue de la commémoration, sera suivi de feux d’artifice géants à minuit à Sidi Fredj et au sanctuaire des martyrs de la guerre d’indépendance, l’immense monument sur les hauteurs de la capitale, face à la baie d’Alger, selon les organisateurs.
Le ciel des 47 autres wilayas (départements) du pays sera également illuminé par des feux d’artifices dont la conception a été confiée à une société chinoise pour un montant de près de 9 millions de dollars, selon une source du ministère des Moudjahidine qui a requis l’anonymat.
Le 5 juillet, date de la proclamation officielle de l’indépendance de l’Algérie après 132 ans d’occupation française, le chef de l’Etat doit déposer au pied du sanctuaire des martyrs une gerbe de fleurs à la mémoire des combattants en présence des plus hautes autorités civiles et militaires de l’Etat.
Selon la presse locale, les autorités n’ont pas prévu de défilé militaire à l’occasion de cette commémoration.
Ce même jour, un spectacle de 10.000 jeunes au Stade Olympique du 5 juillet à Alger retracera les étapes de la lutte pour l’indépendance, et six caravanes de jeunes baptisées « Caravanes de la mémoire », parties le 19 mars 2012, jour anniversaire du cessez-le-feu, de six départements historiques (pendant la Guerre d’Algérie), arriveront dans la capitale pour participer aux festivités.
Le ministère de la Culture a décidé de placer l’édition d’octobre du Salon international du livre d’Alger, manifestation phare de la vie culturelle algérienne, sous le signe de « 50 ans d’édition algérienne ».
La Bibliothèque nationale a annoncé l’acquisition d’ouvrages sur la guerre d’Algérie et l’Algérie post-indépendance édités à l’étranger. Près de 60 nouvelles oeuvres théâtrales sont également attendues.
Selon le ministre des Moudjahidine Mohamed Cherif Abbès, 20 documentaires sur 100 en préparation sur la lutte d’indépendance seront diffusés à la télévision publique à partir du 5 juillet.
Ce jour-là aussi, des stèles et monuments commémoratifs seront érigés dans les chefs-lieux des 48 départements, dont un chrysanthème de 50 feuilles en bronze à l’aéroport d’Alger.
Ces commémorations ont été précédées par de nombreux colloques et des débats sur la guerre d’indépendance.
La télévision et la radio algériennes ont commencé à diffuser des émissions consacrées à la guerre d’indépendance alors que l’agence de presse algérienne (APS, publique) diffuse depuis le 1er juillet des dossiers consacrés aux « réalisations de l’Algérie depuis l’indépendance ».