Le président du syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), M. Mohamed Yousfi, a appelé samedi à Alger, le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière au « respect et à l’application » de la loi de la fonction publique et des accords sur les modalités d’organisation du concours de reclassement des médecins praticiens spécialistes.
Récemment, le ministère de tutelle a élaboré « sans la contribution des partenaires sociaux », deux décrets relatifs aux modalités d’organisation du concours pour passer du grade de praticien spécialiste assistant à praticien spécialiste principal et « sans donner le nombre de postes budgétaires pour ce concours », a indiqué M. Yousfi lors d’une conférence de presse.
Il a souligné le refus du syndicat des deux nouveaux textes qui, selon lui, « n’ont aucun rapport avec le contenu de la loi de la fonction publique pour ce qui a trait à l’organisation des concours et ne servent nullement l’intérêt des praticiens spécialistes de la santé publique ».
Les décrets stipulent la formation de « jury composé de membres n’appartenant pas au corps des spécialistes de la santé publique soit, des membres de centres hospitaliers universitaires (enseignement supérieur) pour en faire une épreuve professionnelle ordinaire à l’instar de toutes les autres », a-t-il encore dit.
M. Yousfi a appelé d’autre part, à l’annonce des postes budgétaires pour ce concours destiné aux spécialistes de la santé publique tout en appelant ces derniers à « boycotter le concours qui n’a pas été organisé depuis 30 ans jusqu’à sa réhabilitation ».
Le syndicat et d’autres partenaires sociaux ont contribué depuis 2004 dans le cadre d’une commission conjointe à la définition des critères et modalités d’organisation du concours au profit des spécialistes de la santé publique », a -t-il rappelé avant de préciser que les propositions faites n’ont pas été prises en ligne de compte ».
Il a affirmé que « plus de 400 spécialistes de la santé publique sur un total de 800 ont quitté le secteur de la santé publique » pour aller soit au secteur privé soit à l’étranger. Il a insisté en outre, sur la nécessité d’impliquer son syndicat et tous les autres à l’élaboration de la carte sanitaire en Algérie.
Tous les partenaires sociaux, médecins spécialistes et autres parties concernées doivent être associés à l’élaboration de la carte de la santé qui définira les besoins en matière de formation et de soins, a-t-il tenu à faire remarquer.
Le ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière avait appelé le 19 avril dernier, les personnes intéressées par le concours de passage au grade de praticien spécialiste principal de la santé publique et ceux remplissant les conditions à y participer en déposant leur dossier au niveau des directions de la santé ou des directions générales des centres hospitaliers universitaires.
Dans un communiqué, le ministère a informé l’ensemble des praticiens spécialistes assistants de la santé publique de la promulgation d’un arrêté interministériel définissant la nature des épreuves et les conditions et modalités d’organisation des concours relatifs au passage au grade de praticien spécialiste principal.
Le ministère a indiqué que la date et lieu du concours pour les praticiens spécialistes assistants seront annoncés ultérieurement.