Algérie – Rwanda : J-6, le dernier Virage pour les verts

Algérie – Rwanda : J-6, le dernier Virage pour les verts

A mesure que ce rendez-vous approche, la tension monte du côté du Caire où les médias versent quelquefois dans l’hystérie. Tantôt pour dénigrer le rival algérien et tantôt pour essayer de booster un onze en plein doute. Il faut dire que les gars du Nil, vainqueurs haut la main des deux dernières éditions de la Coupe d’Afrique des nations, n’ont jamais imaginé que la qualification pour le Mondial pouvait leur filer d’entre les doigts à deux journées de la fin des qualifications.

Grandissimes favoris du groupe, les camarades de Abou Trika ne tiennent plus leur destin entre leurs mains. Ils doivent absolument l’emporter face à la Zambie, tout en espérant que l’écart des buts avec les Algériens soit raisonnable avant le dernier match du Caire. Pour se consoler, ils multiplient toutes sortes de calculs, tout en imaginant les scenari les plus imprévisibles.

LES VERTS SEREINS

Au moment où les Pharaons tentent de leur livrer la guerre psychologique, nos capés prennent plus que jamais conscience que la ligne d’arrivée pour le Mondial sud-africain se profile. Leader avec trois points d’avance sur son dauphin égyptien, la bande a Saâdane sait qu’elle a rendez-vous dimanche avec l’histoire. La réception du Rwanda au stade Mustapha Tchaker de Blida lui offre une occasion inouïe pour réaliser le rêve fou des millions d’Algériens. Sevrés d’une participation en Coupe du monde depuis Mexico 86, les Verts tiennent les meilleures cartes entre leurs mains pour répondre à l’attente de toute une nation qui vibre depuis plusieurs mois déjà au rythme du fameux slogan «Maâk yal Khedra».

L’équation semble pourtant bien simple : gagner contre le Rwanda avec le plus gros score possible en espérant a priori un faux pas de l’Egypte face à la Zambie dans l’autre match du groupe qui se déroulera à Chililabombwé. A priori, cela semble réalisable pour le premier pari dans la mesure où sur le papier, l’adversaire des Verts n’a pas les armes nécessaires pour venir inquiéter les Fennecs dans leur antre de Tchaker. Mais c’est loin d’être une raison pour eux d’aborder ce match la fleur au fusil. Car on ne cessera jamais de dire que le football n’est pas une science exacte.

ET SI L’EGYPTE NE GAGNE PAS EN ZAMBIE ?

L’équipe nationale doit rester concentrée jusqu’au bout pour décrocher le fameux sésame qui lui donne droit à une participation pour le plus grand rendezvous planétaire qui aura lieu pour la première fois de l’histoire en Afrique. Mathématiquement, quatre points suffisent aux Verts pour éviter toute mauvaise surprise. Mais il faudra aller les chercher ces points, à commencer par ceux du Rwanda. Comme lors de la précédente journée, les hommes de Rabah Saâdane ont l’avantage de jouer leur match au lendemain de la sortie de leur concurrent direct, l’Egypte, qui effectuera un autre long safari cette fois en Zambie.

Si les Pharaons venaient à l’emporter face aux Chipolopolo, les camarades du capitaine Yazid Mansouri devront gagner à leur tour avec un score éloquent qui leur permet d’aborder le match du Caire avec un goal-average sécurisant. En revanche, au cas où la troupe de Shehata perd ou fait match nul en Zambie, cela pourrait permettre à notre pays de valider son billet pour l’Afsud avant même sa dernière confrontation en terre égyptienne. Mais pour mettre un terme à tout suspense, nos capés veulent donc s’imposer aisément face à la lanterne rouge du groupe “quel que soit le résultat de l’Egypte en Zambie qu’on connaîtra d’ailleurs avant ce match contre le Rwanda, si on gagne avec un score large, ça peut aller tranquillement pour nous”, a fait savoir le goleador des Verts, Rafik Saïfi.

En tout état de cause, après avoir atteint le premier objectif qui leur a été tracé au premier tour, celui de se qualifier à la prochaine phase finale de la Coupe d’Afrique des nations qui se déroulera en Angola, les coéquipiers de Karim Ziani ne veulent pas limiter leurs ambitions à une seule participation continentale. Galvanisés par le formidable parcours réussi jusque- là, ils n’ont qu’une seule et unique obsession : retrouver le pays de Nelson Mandela l’été prochain.