La 6e session du Comité bilatéral algéro-britannique s’est achevée vendredi à Londres à l’issue de deux jours de travaux présidés par M. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et Africaines et M. Alistair Burt, ministre britannique en charge du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
Au cours de cette session, les deux parties ont évalué les progrès accomplis depuis la tenue de la précédente réunion en avril 2011 à Alger, ainsi que les possibilités de développer davantage la coopération bilatérale, conformément à la volonté exprimée par les deux gouvernements. La coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme a pris une part importante des travaux, le Royaume-Uni considérant l’Algérie comme un partenaire « stratégique » dans ce secteur. M. Messahel a mis en exergue une « convergence totale » entre l’Algérie et le Royaume-Uni dans le domaine de la lutte antiterroriste, notamment les aspects liés au refus du versement des rançons, ainsi qu’au financement du terrorisme. Il a mis en relief le bon niveau de coopération entre les deux pays en matière de lutte antiterroriste relevant, à cet égard, que la situation dans la région du Sahel a été largement évoquée au cours de cette rencontre. Par ailleurs, il s’est félicité des résultats de cette session, notamment la volonté affichée par les deux pays d’aller de l’avant et approfondir les relations bilatérales à tous les niveaux, mettant en relief le caractère « franc, chaleureux et amical » qui a marqué les entretiens entre les deux parties. Les deux pays ont convenu, en outre, de mettre en relief les opportunités d’affaires dans différents secteurs pour promouvoir les investissements et mettre en place un partenariat sur la base du principe « gagnant gagnant ». Il a été relevé que l’Algérie, de par la position centrale qu’elle occupe dans la région, possède un marché à « fort potentiel » et les hommes d’affaires britanniques sont en train de prendre conscience de ce potentiel. A ce propos, il convient de rappeler qu’un grand nombre de délégations commerciales se sont rendues en Algérie notamment au cours de l’année dernière, sous l’égide du Conseil d’affaires algéro britannique. De plus, la coopération tend aujourd’hui à s’élargir à d’autres secteurs à l’instar du tourisme, de l’agriculture, de l’industrie, de l’éducation et de la formation.
M. Messahel :
“Large convergence de vues sur la nécessité de renforcer la relation”
« La 6e session du Comité bilatéral algéro-britannique a fait ressortir une large convergence de vues entre l’Algérie et la Grande-Bretagne sur la nécessité de développer davantage les relations bilatérales, a indiqué jeudi à Londres, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel ».
« La volonté de densifier et d’élargir la coopération se traduit sur le terrain au niveau des échanges commerciaux a titre d’exemple, ou le volume a doublé en l’espace d’une année », a déclaré, M. Messahel à l’issue des travaux de cette session consacrée a l’évaluation des progrès accomplis dans la mise en œuvre du partenariat entre les deux pays. « C’est le résultat d’une volonté partagée et des visites effectuées de part et d’autre et le résultat d’un intérêt ‘grandissant’ des opérateurs économiques britanniques au marché algérien », a encore ajouté le ministre.
« Il s’agit aussi d’élargir la coopération et sortir du cadre de l’énergie », a tenu à préciser M. Messahel mentionnant la part grandissante que prend le secteur des énergies renouvelables dans la coopération avec les britanniques. L’Algérie a fait part da sa volonté de développer la coopération dans domaine de l’industrie, du tourisme, de l’agriculture, l’agroalimentaire les infrastructures dans un esprit de « gagnant gagnant ».
La partie a explique les reformes et comment elles s’inscrivent dans le renforcement de la démocratie Il convient de mentionner.
Par ailleurs, M. Messahel a mis en exergue une « convergence totale » entre l’Algérie et le Royaume-Uni dans le domaine de la lutte anti terroriste, notamment les aspects liés au versement des rançons et au financement du terrorisme.
Il a mis en relief le bon niveau de coopération entre les deux pays en matière de lutte anti terroriste rappelant a cet égard, que la situation dans la région du Sahel a été largement évoquée au cours de cette rencontre. Il convient de signaler que M. Messahel a été reçu par le ministre britannique des Affaires étrangères, M. William Hague.
M. Alistair Burt, ministre britannique chargé de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient :
“J’ai bon espoir que nos relations progresseront en 2012 dans plusieurs secteurs”
L’Algérie est un précieux partenaire pour le Royaume-Uni dans les domaines d’intérêt commun, y compris la sécurité régionale, a déclaré le ministre britannique chargé de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient, M. Alistair Burt. « Je suis heureux de cette occasion qui m’est donnée de développer davantage les relations du Royaume-Uni avec l’Algérie », a souligné M. Burt, a l’occasion de la réunion de la 6e session du Comité bilatéral algéro-britannique. M. Burt a indiqué que depuis la visite en Algérie du ministre britannique des Affaires Etrangères, M. William Hague, plusieurs ministres britanniques ont visité l’Algérie. « J’ai bon espoir que nos relations progresseront en 2012 dans plusieurs secteurs y compris l’énergie, la lutte contre le changement climatique, le commerce et les investissements ainsi que la coopération en matière de défense et sécurité » a-t-il affirmé. « Nous espérons également qu’un nouveau Groupe parlementaire multipartite pour l’Algérie sera formé au Parlement britannique dans un proche avenir », a encore ajouté le ministre britannique.
Volume des échanges : 96 % d’augmentation en un an
Le volume des échanges commerciaux entre l’Algérie et la Grande-Bretagne a augmenté de 96 % en 2011 par rapport à 2010, selon les statistiques fournies par l’ambassade d’Algérie en Grande-Bretagne. Les exportations de l’Algérie vers le Royaume-Uni ont enregistré une hausse de 111 % au cours de la même période, souligne la même source. En valeur, le montant des échanges entre les deux pays a atteint deux milliards de livres Sterlings (2,2 mds d’euros) au cours de 2011, les hydrocarbures constituant l’essentiel de ces exportations. Ce montant a triplé depuis 2006, précise la même source. Le marché algérien est considéré par les Britanniques comme un marché à « fort potentiel ». De nombreuses missions économiques se sont rendues en Algérie au cours de l’année précédente, sous l’égide du Conseil d’affaires algéro britannique. La coopération économique s’élargit de plus en plus à d’autres secteurs, notamment le tourisme, l’agriculture, l’industrie, l’éducation et la formation.