Le ministère de la Culture et des Arts a annoncé une série de réformes législatives et réglementaires visant à moderniser le cadre juridique du secteur culturel et artistique en Algérie. Présentées comme une étape « qualitative », ces réformes traduisent une volonté de renforcer le rôle de la culture comme moteur du développement économique et social.
Dans un communiqué officiel, le ministère a précisé que ces mesures, publiées récemment dans le Journal officiel, s’inscrivent dans une vision stratégique destinée à créer un environnement favorable à la créativité et à valoriser la place des artistes.
Modernisation du Centre national du cinéma
Parmi les décisions phares, le décret exécutif n°25-196 du 13 juillet 2025 a réorganisé le Centre national du cinéma et de l’audiovisuel, rebaptisé désormais « Centre national du cinéma ». Ce dernier devient l’outil structurel principal chargé de mettre en œuvre la politique nationale dans le domaine cinématographique.
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Le centre aura pour mission d’agir comme un « guichet unique » pour toutes les procédures liées à l’industrie cinématographique : organisation de l’activité, délivrance des autorisations, accompagnement des projets d’investissement et gestion des aides publiques. Cette réforme découle directement des recommandations des assises nationales du cinéma tenues en janvier dernier sous le patronage du président de la République.
Le ministère a également annoncé la création, via le décret exécutif n°25-198, d’une instance de médiation et d’éthique de l’activité cinématographique. Cette structure sera chargée d’élaborer une charte déontologique, de veiller à son respect et de jouer un rôle d’arbitre entre les différents acteurs du secteur. L’objectif est de promouvoir une concurrence loyale, protéger les droits des professionnels et améliorer le fonctionnement global de l’industrie cinématographique.
Coopératives artistiques : Un nouvel essor
Autre innovation majeure, le décret exécutif n°25-199 fixe pour la première fois les modalités de création et de gestion des coopératives artistiques. Le ministère considère ce texte comme un « acquis historique » pour les artistes, puisqu’il leur offre un cadre légal favorisant le travail collectif, la transparence et l’adaptation aux mutations numériques et économiques. Ces coopératives devraient ainsi ouvrir de nouvelles perspectives professionnelles durables aux créateurs.
Dans le domaine de la lecture publique, un arrêté interministériel daté du 24 juillet 2025 prévoit la création de 15 bibliothèques à travers plusieurs wilayas. Cette mesure, publiée au Journal officiel du 17 août 2025, s’inscrit dans un programme national ambitieux visant à élargir le réseau de lecture publique, renforcer l’accès aux livres et promouvoir la lecture auprès de toutes les franges de la société.
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En conclusion, le ministère de la Culture et des Arts a affirmé que ces textes traduisent une vision intégrée tournée vers la gouvernance moderne et les défis contemporains. Ils offrent aux artistes et créateurs un cadre juridique plus souple et efficace. Ces réformes témoignent, selon le communiqué, de l’attention particulière de Tebboune à l’égard des acteurs culturels et confirment la volonté des pouvoirs publics de placer la culture au cœur du projet de société.