Algérie : qui veut être le sélectionneur ?

Algérie : qui veut être le sélectionneur ?

Depuis le départ de Christian Gourcuff, l’Algérie est à la recherche d’un nouveau sélectionneur. Le Maghreb Football Club fait le point sur ce dossier.

Pour trouver son nouveau patron, l’Algérie n’est pas pressée. Elle est quasiment qualifiée pour la prochaine CAN, prévue au Gabon en janvier 2017. L’effectif a été stabilisé, il est solide et possède même des stars de niveau international. Pourtant, le départ de Christian Gourcuff a mis en difficulté la meilleure nation africaine au classement FIFA (33e). En 21 mois de travail, le Breton a donné une identité de jeu à la sélection, et a permis aux individualités offensives de s’exprimer dans un schéma préférentiel. Désormais, cette page est bel et bien tournée. Alors, quel entraîneur pour succéder à l’ex-Lorientais ? Le profil est difficile à déterminer mais quand on a des joueurs comme Brahimi, Mahrez ou Slimani, il faut un technicien qui apprécie le jeu offensif, et capable de mettre en ordre de marche la machine algérienne avec toutes ses individualités, ce qu’avait fait réussir à faire Christian Gourcuff sur la fin de son parcours. Et puis, sans conteste savoir canaliser ce qui fait le sel du football algérien : sa ferveur inouïe qui pousse à la soif d’indiscrétions des médias. En substance, posséder un paratonnerre anti-sismique contre la pression.

Courbis, pas le premier choix de Raouraoua

Bon en affaires, Rolland Courbis a reniflé le bon coup et a déclaré sa flamme à un pays qu’il connaît bien. C’est un avantage pour cet homme passionné. Il s’imagine déjà à la tête d’El-Khedra et ne s’en cache pas, jusqu’à feindre l’étonnement quand on lui demande s’il rêve devenir le futur entraîneur des Fennecs. Sur l’autre rive de la Méditerranée, l’entraîneur de Rennes a des appuis solides. Il y a été l’entraîneur de l’USM Alger (2012-13) dont le propriétaire est Ali Haddad, homme d’affaires puissant et proche de Saïd Bouteflika, frère de l’actuel président de la République. Ali Haddad avait mis la main à la poche pour construire Sidi Moussa, le Clairefontaine algérien, un véritable bijou. Des contacts existeraient mais Mohamed Raouraoua, le président de la Fédé ne ferait pas de Rolland Courbis son premier choix.

Place à l’école latine…

Il serait plus intéressé par les CV de Claude Puel ou René Girard, mais les deux techniciens sont «bankables» en Ligue 1. Le Champion de France avec Montpellier en 2012 ne serait pas insensible à l’idée de devenir sélectionneur de l’Algérie. Seul hic, Nantes a pris un temps d’avance comme l’ont récemment expliqué nos confrères de 20 Minutes… A l’étranger, historiquement, les Fennecs ont déjà connu des entraîneurs belges (Leekens, Waseige), français ou de l’ex-bloc soviétique (Rogov…). Pour cette nouvelle mandature, ils pourraient s’ouvrir vers d’autres horizons beaucoup plus en vogue comme l’école portugaise, espagnole ou italienne. Pêle-mêle, Paulo Bento, Cesare Prandelli ou d’autres sont cités.

Selon nos informations, Marcello Lippi a été approché. Il est à la limite du fantasme pour le public algérien qui rêve de voir le champion du monde 2006 à la tête d’El-Khedra. En partance de la sélection iranienne, Carlos Queiroz serait attentif à une offre de la Fédération Algérienne de Football (FAF). Quasiment qualifié pour la prochaine CAN, les Fennecs peuvent attendre sereinement les chassés-croisés de l’intersaison pour trouver l’oiseau rare. Et son nom n’est peut-être pas encore sorti du chapeau de Mohamed Raouraoua, l’homme providentiel du football algérien, qui espère voir son pays se qualifier pour une troisième Coupe du monde consécutive…