Algérie : projet de champ gazier à l’arrêt après départ d’étrangers

Algérie : projet de champ gazier à l’arrêt après départ d’étrangers

Un projet de développement d’un champ gazier dans le Sahara algérien est actuellement à l’arrêt après un « exode » du personnel expatrié, a-t-on appris dimanche. Le site a été déserté à la suite de l’attaque par un commando islamiste du site gazier d’In Amenas.

L’Algérien Sonatrach, le Norvégien Statoil et le Britannique BP pilotent le développement du champ de gaz de Hassi Moumène, près d’In Salah, à 1300 km au sud d’Alger. Ce site a connu « un exode du personnel expatrié en charge des travaux de développement », a déclaré le PDG de la Sonatrach Abdelhamid Zerguine.

Le quotidien francophone « El Watan » a rapporté dimanche que « près de 250 employés étrangers de différentes nationalités ont quitté la zone (…) de Hassi Moumen », à la suite de l’attaque par un groupe armé, du 16 au 19 janvier, de l’usine gazière de Tiguentourine, près d’In Amenas, également dans le Sahara algérien.

« Ce champ n’est pas encore en production. Les travaux reprendront sous peu et seront accélérés pour se faire dans les délais. La date d’exploitation prévue, le 1er janvier 2015, sera respectée », a ajouté M. Zerguine, sans préciser le nombre d’expatriés ayant quitté le site ni leur destination.

Les employés étrangers du site de Hassi Moumène « menacent de ne plus reprendre l’activité si la sécurité du site n’est pas renforcée », a précisé de son côté le quotidien « El Watan ».

Le contrat de développement de quatre champs gaziers dans le sud de l’Algérie, dont Hassi Moumène, avait été confié en avril 2011 par la société In Salah Gas au groupe britannique de services pétroliers Petrofac, pour un montant de 1,185 milliards de dollars, selon la Sonatrach.

Petrofac doit notamment construire une usine de traitement de gaz d’une capacité de 17 millions de mètres cubes de gaz par jour, selon la même source.