Algérie presse services (APS),Les travailleurs font grève

Algérie presse services (APS),Les travailleurs font grève
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Le siège de l’APS à Alger

Ils se disent victimes d’une injustice et dénoncent cette situation inédite qui fait apparaître deux grilles de salaires dans une même entreprise!

Les travailleurs de l’APS (Algérie Presse Service) ont entamé, dès hier matin, une grève ouverte. Cette action de protestation est «spontanée» car elle n’est parrainée par aucun syndicat, affirment les protestataires qui brandissent des revendications d’ordre salarial.

Les techniciens, ingénieurs, agents de sécurité, chauffeurs, documentalistes, et autre personnel administratif, ont observé, hier, un rassemblement devant le siège de l’entreprise à Alger. Ils crient à la «hogra» et pointent du doigt une grille des salaires discriminatoire. Ils dénoncent le laminage de leur pouvoir d’achat et leur relégation par la nouvelle grille au «rang de catégorie d’exclus». «La hausse des salaires telle que prévue par la nouvelle grille concerne exclusivement les journalistes et exclut de manière scandaleuse le reste des travailleurs de l’APS!» s’insurge un collectif de salariés composé de près de 160 personnes et qui ne se réclament d’aucun syndicat.

Ils se disent victimes d’une injustice et dénoncent cette situation inédite qui fait apparaître «deux grilles des salaires dans une même entreprise!» Nous n’avons confiance ni en les mesures actuelles ni en les promesses que l’on nous fait miroiter! poursuivent ces hommes et ces femmes en colère. «La grille des salaires et les augmentations doivent toucher tout le monde sans exception!», scandent-ils encore en avertissant que d’autres gros médias du secteur public risquent de connaître le même malaise. Ce groupe de travailleurs crie à la manipulation et affirme que le syndicat des journalistes de l’APS ne le représente pas. La nouvelle grille en question qui n’est pas encore validée, crée ainsi une vive tension à l’APS. Les documentalistes par exemple se disent lésés par cette dernière et rappellent que leur métier est intimement lié à celui des journalistes: «L’on ne peut imaginer un service de presse qui ne soit relié à un service de documentation», signalent-ils en renchérissant que la nouvelle grille consacre «l’apartheid» au sein de leur entreprise. D’autres intervenants rebondissent sur d’autres éléments comme la suppression de la PRI depuis 2008. En attendant, la catégorie en colère de l’APS se désigne comme «des laissés-pour-compte, des marginalisés, les oubliés de la communication».