Près de 100.000 mines, héritées de la période coloniale, sont découvertes et détruites, chaque année, par les unités de l’Armée populaire nationale (ANP) engagées dans des opérations de déminage qui perdure depuis 1962, selon un décompte établi par l’APS.
Ainsi, au total, 525.309 mines ont été découvertes et détruites par l’ANP, jusqu’au 31 décembre 2010, selon un dernier bilan, alors que jusqu’au 31 décembre 2009, un total de 431.663 mines ont été détruites, soit la découverte et la destruction de 91.646 mines en une seule année. A noter, dans ce cadre, la prévalence des mines antipersonnel, avec un total de 86.111 mines en une année, soit 448.592 jusqu’au mois de décembre 2010, pour 362.481 jusqu’au 31 décembre 2009.
Les zones frontalières est et ouest continuent à être le théâtre des opérations engagées par les unités de déminages de l’ANP avec, cependant, un nombre de mines détruits plus important à l’ouest du pays (2ème Région militaire).
Pour uniquement le mois de décembre 2009, la 2ème Région militaire a détruit 3.403 mines tous types de mines confondus (antipersonnel, anti-groupes et éclairantes), alors qu’à la 5ème région militaire et pour la même période, on dénombre 1.053 mines.
Un bilan établi par la Division génie de combat au Commandement des forces terrestres de l’Armée nationale populaire (CFT-ANP), publié dans l’édition du mois de mai 2010 de la revue El Djeich, plus de 8 millions de mines, datant de la période coloniale, ont été extraites et détruites par l’ANP, depuis l’indépendance au mois de mars 2010.
Cette opération qui s’inscrit dans le cadre des opérations de déminage le long des bandes frontalières du pays, a permis, selon ce bilan, la destruction d’un total de 8.267.971 mines, soit 75,96 % du nombre total des mines posées par l’armée coloniale française qui s’élève à 10.883.300 mines.
