La colère gronde chez les postiers qui menacent d’aller de nouveau vers un mouvement de protestation si la tutelle ne tient pas ses engagements concernant leurs principales revendications.
Hier, ont précisé les représentants des postiers, un mouvement de protestation a eu lieu dans les wilayas de l’est du pays, dont Annaba, Skikda, Constantine, Jijel et Mila. Ce débrayage risque, cependant, de s’étendre aux autres régions du pays si les revendications des travailleurs de la poste ne sont pas satisfaites.
Les postiers expliquent qu’après la rencontre entre le collectif des travailleurs et le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, les engagements du premier responsable du secteur n’ont pas encore été concrétisés. Les travailleurs avaient compté sur la participation du collectif à la réunion sur la convention collective et, en parallèle, le ministère devait tenir ses engagements concernant leurs revendications. Il s’agit notamment de la révision de la nouvelle grille des salaires et de la mise en place d’une commission d’audit de la ressource humaine. Les travailleurs dénoncent ainsi les «manœuvres du ministère et de la direction d’Algérie Poste en vue d’occulter les principales revendications des postiers». Ils citent ainsi «une ancienne nomenclature des postes de travail qui était au fond des tiroirs». Pour les travailleurs, il s’agit aussi du fait que la direction soit revenue sur ses engagements d’accorder un rappel de 2008 à 2011, ceci sur la base de l’augmentation de 30% de 2011. Pour rappel, au mois de janvier dernier, et après dix jours de grève, les postiers ont mis fin à leur protestation suite a une rencontre entre le collectif des travailleurs et Moussa Benhamadi. Ce dernier s’était réuni avec les représentants des travailleurs et non avec le syndicat du secteur. Il avait aussi assuré que les revendications des travailleurs seront satisfaites et que des commissions seront installées en vue d’étudier la question des rappels depuis 2008. Il a aussi assuré aux grévistes qu’il n’était pas dans ses prérogatives de mettre fin aux fonctions du directeur général d’Algérie Poste, une des principales revendications des postiers. Un accord ayant été alors trouvé, les postiers avaient décidé de suspendre leur mouvement de protestation.
F.-Z. B.