Des points postaux de proximité ont été ouverts au niveau d’une vingtaine d’enceintes universitaires à travers le territoire national, a annoncé récemment le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication qui a déclaré avoir instruit toutes les directions de wilaya d’Algérie Poste de doter toutes les universités, centres et cités universitaires de points postaux.
Cette initiative vise, au-delà de prendre en charge les besoins des étudiants et travailleurs de ces établissements, à contribuer à l’amélioration de la densité postale dépassant dans les grandes agglomérations les 14.000 habitants par bureau. La moyenne nationale dans les meilleurs cas étant de 9.800 habitant/bureau demeure loin de la moyenne internationale qui se situe à hauteur de 6.000 habitants par bureau.
Le déploiement des points postaux devra se généraliser à plusieurs lieux publics très fréquentés, à l’instar des hôpitaux et des gares routières, et une opération semblable dite « Points postaux de proximité » a été déjà lancée, rappelons-le, en 2008, en faveur des grandes agglomérations mal couvertes par les services postaux.
Mais l’implantation de ces espaces de proximité devant fournir un self-service comprenant des boîtes postales, des guichets automatiques de billets (GAB), des distributeurs automatiques de timbres, des photocopieurs et des bornes Internet, à l’instar de la construction de nouveaux bureaux de poste, reste tributaire de la disponibilité des assiettes foncières.
Ainsi, depuis l’installation du premier point postal de proximité à Basta- Ali, en 2008, la poste a du mal à poursuivre ce programme destiné à couvrir tous les quartiers à forte concentration démographique, notamment au niveau des nouvelles cités AADL. Au-delà de la disponibilité des assiettes foncières, c’est également leur prix excessif qui freine les objectifs de la poste résignée à s’implanter juste là où elle dispose de ses propres structures.
Faut-il noter que le plan de développement postal mis en place a été perturbé durant la décennie noire, à cause de l’exode rural. Les bureaux construits alors dans les zones rurales ont été fermés après le départ des populations fuyant la violence pour s’agglutiner autour des grandes villes, ce qui a créé par la suite de nouvelles zones urbaines à densité postale très réduite. Et du fait, le déficit s’est déplacé dans les zones urbaines, d’où l’important programme de développement pour le désengorgement de ces grandes agglomérations à forte concentration.
La capitale est l’exemple type de ce déficit avec moins de 200 bureaux pour une population dépassant les 3 millions d’habitants. Si la moyenne nationale de la couverture postale est de 9.500 habitants par bureau, certaines régions d’Alger telles Baraki et les Eucalyptus atteignent près de 100.000 habitants desservis par un seul bureau postal.
