Algérie poste innove, Une nouvelle réglementation pour les écrivains publics

Algérie poste innove, Une nouvelle réglementation pour les écrivains publics

hkim.jpgLa Direction générale d’Algérie Poste a décidé d’autoriser et de réglementer l’exercice de la profession d’écrivain public dans les établissements relevant de son autorité. Cela intervient quelque temps après l’interdiction par la même direction de cette fonction dans ses établissements.

Ce qui avait lourdement pénalisé les nombreux clients des établissements postaux, en particulier ceux illettrés, ne pouvant pas remplir un chèque, mandat ou autre document.

Chaque direction de wilaya a été destinataire d’un document dans ce sens. Dans une note de service référencée sous le numéro EPO/ 54/CHB2011/DUPWAC, datée du 12 mai de l’année en cours, et dont nous disposons d’une copie,

adressée par la direction de l’unité postale de la wilaya d’Alger-Centre à tous les chefs d’établissements postaux d’Alger-Centre, avec pour objet «exercice de la profession d’écrivain public dans la salle d’attente ou aux alentours des établissements postaux», les modalités d’exercice sont précisées pour le retour des écrivains publics dans les établissements postaux.

La Direction générale d’Algérie Poste qui avait, préalablement, interdit l’exercice de la profession dans ses établissements, reconnaît l’importance des écrivains publics en ce domaine. «(…) Il a été décidé de rétablir cette activité au sein des bureaux de poste», est-il écrit dans la note sus-indiquée.

«Toutefois, et dans le souci de mettre un terme définitif à certaines pratiques et des dépassements relevés à la charge de certains écrivains publics ayant exercé cette activité au sein de nos établissements postaux, la Direction générale a décidé de mettre en place les dispositions réglementaires et organisationnelles suivantes», est-il ajouté dans la note de la direction de l’unité postale de la wilaya d’Alger-Centre.

Les dispositions réglementaires citées par la Direction générale concernent, entre autres, la définition d’écrivain public et les activités autorisées. C’est ainsi que, selon la Direction générale, les écrivains publics «servent pour le compte des illettrés les différentes formules indispensables aux opérations postales (mandats,

Cnepo, dépôt de télégrammes, etc.», et «rédigent des correspondances privées et des réclamations, et ils servent parfois de témoins dans les diverses opérations de paiement (mandats, pensions, CNEP)». Il est demandé aux écrivains publics de fournir un dossier de la demande d’agrément composé d’une copié légalisée de la pièce d’identité, d’un extrait de naissance, d’un certificat de résidence et d’un casier judiciaire.

L’«omission» de la direction générale

Certains écrivains publics estiment que la Direction générale aurait dû demander un document prouvant la non-affiliation de l’écrivain public, «pour favoriser ceux qui n’ont pas un autre travail, et dont l’activité est la seule source de revenus».

«Après vérification, le D/UPW avalise la demande de l’intéressé et invite ce dernier par correspondance à déposer son dossier d’agrément au niveau de la wilaya ou de la daïra pour l’octroi d’une carte professionnelle d’écrivain

public ou autre, cette dernière doit comporter en plus des renseignements de l’écrivain, le lieu d’exercice exact, exemple : Alger RP-Alger

1er Novembre», est-il ajouté dans la note.

Coordination avec les services de sécurité

La Direction générale donne instruction aux chefs d’établissements afin d’éviter certaines situations, dont «les incidents, les faux témoignages, (et) vente des imprimés de service», selon la note. «Tout dépassement relevé à la charge des écrivains publics doit être systématiquement signalé au D/UPW d’attache (…)», est-il ajouté dans le document.

La Direction générale d’Algérie Poste limite le nombre d’écrivains publics autorisé au niveau d’un bureau de poste, selon le document, «en fonction de l’importance du bureau, des clients illettrés et de la superficie dédiée à la salle d’attente».

«Les mesures qui précèdent ne sont pas limitatives, les directeurs des UPW en coordination avec les autorités locales et les services de sécurité peuvent envisager d’autres dispositions aux fins de réglementer davantage cette activité», est-il ajouté dans la note.

Par Mounir Abi