Algérie Poste compte mettre en service dès 2013 un nouveau système informatique à même de fournir une meilleure qualité de service à ses clients. Cette modernisation, qui a coûté 10 millions d’euros, devra contribuer à faire disparaître les longues files d’attente observées notamment devant les guichets lors des fêtes.
Les clients d’Algérie Poste devront, par ailleurs, se passer de leur chèque rose qui sera remplacé avant la fin de l’année par un chèque interbancaire.
Ce système a pour avantage de «donner une célérité dans l’exécution des opérations aussi bien dans le traitement de l’information que pour la transmission et la circulation de l’information financière et comptable», selon le directeur d’Algérie Poste.
Ce projet, qui coûtera 10 millions d’euros, devrait permettre à cet établissement de disposer d’«une infrastructure à même de maîtriser et de sécuriser l’ensemble de son système d’information», a ajouté Mohand Mehloul qui intervenait ce dimanche matin sur les ondes de la Chaîne III. Les effets de cet investissement qui, devraient se faire sentir dès le premier trimestre de 2013, se résument à l’amélioration de la qualité de service à travers «la réduction des délais de réponse des systèmes d’information et d’archivage lors de la vérification de l’identité et de la signature des clients», assure M. Mehloul.
Il faut dire que le système actuel a prouvé son inefficacité notamment au moment des vérifications des signatures. Un diagnostic confirmé et partagé par le DG d’Algérie Poste qui explique que «l’agent doit solliciter l’archivage et attendre que la signature apparaisse sur l’écran. Ce délai est plus ou moins long ce qui explique la lenteur observée dans le traitement avec le client».
Algérie poste effectue environ 1 500 000 transactions par jour et peut atteindre les 2 200 000 transactions lors des fêtes. Cette intense activité se traduit généralement par un montant de retraits avoisinant les 10 milliards de dinars par jour, voire les 27 milliards de dinars à l’occasion des fêtes de l’Aïd. Cette forte demande a poussé Algérie Poste à «dimensionner son système d’information pour répondre aux besoins de ses clients d’ici à plus de dix ans». Et c’est dans cette même perspective que les responsables du secteur comptent mettre en service d’ici à 2020 l’équivalent de 300 bureaux par an. «Algérie Poste s’inscrit dans la proximité d’où le nouveau projet lancé l’année dernière. Celui-ci consiste à disposer de 100 fourgons aménagés et équipés de moyens de transmissions pour pouvoir faire toutes les prestations», a indiqué M. Mehloul en réponse au manque de bureaux de poste dans certaines régions du pays.
Abordant par ailleurs le projet de la banque postale longtemps évoqué par Algérie Poste, l’orateur précisera que «pour le moment nous nous ne pouvons pas fournir un délai, compte tenu de la loi qui n’est toujours pas votée».
Une chose est sûre, «le chantier est en phase de maturation, voire d’exécution», a-t-il ajouté. Pour ce qui est du système monétique, toujours à la traîne comparativement à ce qui se passe dans d’autres pays, M. Mehloul assure «enregistrer une croissance satisfaisante en terme de nombre de transactions monétiques». 500 autres distributeurs seront d’ailleurs installés à travers le territoire national pour vulgariser la monétique et encourager le citoyen à recourir de moins en moins au cash.
Sur la question du manque de liquidités souvent observé dans nos bureaux de poste, le DG d’Algérie Poste persiste et signe pour dire que ce problème a «disparu complètement de notre langage professionnel». Aucune insuffisance de liquidités n’a été enregistrée depuis plus d’une année, selon lui avant de conclure sur une note d’information.
Le chèque rose qui sert aux retraits disparaîtra avant la fin de l’année en cours pour laisser place au chèque interbancaire, a-t-il annoncé. Ce dernier «est plus sécurisé et figure dans le système de télécompensation». Avec ce chèque, l’argent entre dans le compte du client en moins de trois jours.