Les femmes algériennes continuent de subir les violences dans le silence. Rares les femmes qui décident de briser ce mur et aller dénoncer leurs agresseurs parmi leurs proches notamment leurs époux, leurs pères ou leurs frères.
En 2012, pas moins de 261 femmes ont rendu l’âme après avoir été victimes de violences, selon des statistiques du service de la police judiciaire de la gendarmerie nationale évoquées dans le cadre du séminaire organisé à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou pendant deux jours à partir de ce mercredi.
Le nombre de femmes ayant connu le viol collectif ou individuel durant la même période a été de 190 femmes alors que celles victimes de violences sexuelles a été de 504 cas dont 325 mineures , 130 cas de femmes âgées entre 18 à 42 ans en plus de 49 cas d’attentat à la pudeur contre de vieilles femmes.
La même source fait état également qu’à la même période de référence, pas moins de de 495 femmes ont été victimes de violation de domicile.
Les femmes mariées, avec un taux de 51% des victimes de ces violences restent les plus exposées, suivies des célibataires avec 30%, des veuves (5%) et des fiancées avec un taux de 0,5%.
La même enquête précise aussi que, selon le profil des victimes, les femmes au foyer sont plus nombreuses à subir ces violences avec un taux 64% suivies de celles qui travaillent (17%) et des étudiantes (7%) .
La gendarmerie nationale tire la sonnette d’alarme quant à l’augmentation du nombre de victimes d’une année à une autre de ce phénomène en citant l’exemple des chiffres enregistrés en 2011 à savoir, 1.354 victimes de coups et blessures volontaires, 297 viols et 329 attentats à la pudeur contre plus de 5.700 femmes battues en 2012 sans compter les cas recensés par la police nationale et ces femmes qui continuent de subir ces violences dans le silence par peur de leurs auteurs ou encore par honte.