Algérie: plus de 43% des commerces illégaux éradiqués

Algérie: plus de 43% des commerces illégaux éradiqués
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L‘Algérie a éradiqué plus de 43% des échoppes illégales dans le pays, dans le cadre d’une campagne destinée à enrayer le commerce informel qui plombe son économie, largement dépendante des revenus pétroliers, a indiqué mardi le ministre algérien du Commerce.

« Nous avons éliminé plus de 600 sites occupés par des commerces informels parmi les 1.520 recensés, soit plus de 43% », a déclaré M. Mustapha Benbada à la radio publique francophone Chaine III.

Il a précisé que les premiers commerces à avoir été fermés étaient « les plus nuisibles à l’économie du pays et à l’environnement ». « La population a accepté cette opération », a-t-il affirmé.

Les autorités ont recensé fin août plus de 70.000 commerces illégaux répartis sur 1.520 sites dans le pays, avec des pertes financières pour l’Etat évaluées officiellement à plus de 10 milliards d’euros rien qu’en 2011.

L’Algérie tire près de 98% de ses revenus des hydrocarbures. Selon M. Benbada, de nouveaux locaux seront mis à la disposition des vendeurs opérant dans le secteur informel.

« Huit milles jeunes ont déjà été installés dans de nouveaux sites. Nous prévoyons un redéploiement d’ici le ramadan (juillet 2012) de plus de 38.000 » vendeurs dans des structures destinées à remplacer les espaces commerciaux informels, a précisé M. Benbada.

Le gouvernement a alloué 18,3 milliards de dinars (180 millions d’euros environ) pour le financement cette opération, a-t-il ajouté.

Des mesures sont prévues pour faciliter l’intégration dans le circuit officiel de jeunes gérants de commerces illicites, notamment une exonération d’impôt pendant deux ans, selon un responsable du ministère du Commerce.

Actuellement, l’Algérie compte plus de 1,5 million de commerçants exerçant légalement leurs activités, selon le Centre national du registre du commerce.

Le commerce informel a explosé en Algérie avec l’arrivée de l’ex-Front islamique du Salut (FIS, dissous) au début des années 1990 à la tête de la majorité des 1.541 municipalités algériennes.

Les islamistes, adeptes de l’économie de bazar, ont autorisé la prolifération de toutes sortes de commerces dans la rue, tandis que la police était concentrée en cette époque de guerre civile -plus de dix ans- sur la traque des actes de terrorisme.