Algérie : Plus de 1000 cas de fermeture de routes par des citoyens

Algérie : Plus de 1000 cas de fermeture de routes par des citoyens
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Des participants à un séminaire national sur « le phénomène de fermeture de la voie publique et les mécanismes de son traitement », ouvert mardi à Laghouat, ont qualifié ce phénomène « d’étranger à la société algérienne » et de « résultante de conjectures particulières ».

Intervenant à l’ouverture des travaux de cette rencontre, le chef du 4eme commandement régional de la Gendarmerie nationale (GN), le colonel Tahar Athmani, a qualifié ce phénomène « d’étranger à la société algérienne », le définissant plutôt comme « la résultante de conjectures sociopolitiques et culturelles limitées, ayant donné lieu à la propension d’une catégorie de jeunes avides d’assouvir, dans l’instinct collectif, leurs frustrations psychologiques ».

Le phénomène de la fermeture des routes est étranger à la société Algérienne

« Le phénomène a pris ces dernières années une tendance à la hausse, à l’échelle nationale », a relevé M. Athmani, lors de cette rencontre qui a regroupé des enseignants universitaires et de responsables de la Gendarmerie nationale. Les cas de fermeture de la voie publique sont passés de 977 en 2009, à 2.493 cas en 2011, soit une augmentation de 160%, et se situent autour de 1.086 cas pour les quatre premiers mois de l’année en cours, a indiqué à ce propos l’officier supérieur.

Pour lui, ce phénomène constitue un « problème sécuritaire, aussi bien pour les citoyens que pour les pouvoirs publics », ajoutant que « cette pratique donne lieu à une scène propice pour commettre des actes répréhensibles ». « Des situations qui s’accompagnent le plus souvent de comportements hostiles et d’atteintes contre les personnes, les biens et les infrastructures », a-t-il déploré.

La fermeture de la voie publique est un crime

Pour sa part, le Dr.Brayak de l’université de Laghouat, a estimé que la fermeture de la voie publique « est en soi un crime condamnable par la loi », car, « outre l’effroi au sein de la population et des pertes qu’elle occasionne à l’économie », elle constitue un « espace favorable à l’apparition de marginaux, sous couvert de revendications de droits », a-t-il expliqué. Pour circonscrire ce phénomène, le conférencier a plaidé en faveur de l’ouverture de canaux de dialogue, officiels et autres, entre les différentes catégories sociales et les responsables des institutions de l’Etat.