Algérie – Pluie et effet « fin de saison » poussent les prix des produits agricoles vers le haut

Algérie – Pluie et effet « fin de saison » poussent les prix des produits agricoles vers le haut

Après de longues semaines de stabilité, les prix des produits agricoles ont connu une nouvelle hausse. En cause, la pluie et l’effet fin de saison.

Fin de saison pour les fruits et légumes d’automne en Algérie. Conséquence directe du passage des produits d’automne à ceux de l’hiver : un bouleversement des prix est enregistré dans la plupart des marchés de gros en cette mi-novembre, un changement accentué par les importantes chutes de pluies, qui poussent traditionnellement les prix vers le haut.

Selon un commerçant qui opère entre Mostaganem, Chlef et Bougara, près de Blida, la plupart des produits d’automne connaissent leur dernière semaine en cette fin novembre. Tomate, poivrons et raisins de saison vont bientôt disparaitre des étals, pour laisser place aux produits de l’hiver et ceux cultivés sous serre. Symbole de ce passage de témoin, les oranges ont fait leur apparition sur le marché, et commencent à supplanter les raisins.

Les pluies de la mi-novembre ont aussi ralenti la cueillette. Les quantités mises sur le marché ont diminué, poussant les prix vers le haut. Au marché de gros de Bougara, la tomate est passée de 20-25 dinars à 45-50 dinars le kilo en une semaine, selon un commerçant. A l’exception de la pomme de terre et de l’oignon, tous les autres produits ont suivi. La salade verte a dépassé le cap des trente dinars, le chou-fleur est repassé au-dessus de cinquante dinars, alors que carotte, navet, fenouil et betterave gagnaient 30 à 50% du prix de la semaine précédente.

La pomme de terre reste stable

A l’opposé, le prix de la pomme de terre reste stable. Certes, la production de la région de Mostaganem, la première à entrer sur le marché, a dépassé les vingt dinars sur les marchés de gros, mais la production issue des stocks, de très bonne qualité, est encore cédée à des prix très bas. A la fin de la troisième semaine de novembre, elle oscillait entre quinze et seize dinars. Le ministère de l’agriculture s’est d’ailleurs alarmé de cette situation, et a promis de nouvelles mesures pour éviter un découragement des producteurs.

Quant à l’évolution des prix jusqu’à la fin de l’année, un commerçant prévoit un tassement et une stabilité à un niveau relativement abordable. Pour lui, « le prix de la pomme de terre influe sur celui des autres produits. Or, la production de pomme de terre de la nouvelle saison va envahir le marché dans une à deux semaines. Cela signifie que les prix resteront bas ». Selon lui, seul un épisode pluvieux, qui durerait longtemps et empêcherait la cueillette, peut provoquer une raréfaction des produits frais et pousser les prix vers le haut.