Algérie / Pays-Bas : Vers un accord de non-double imposition

Algérie / Pays-Bas : Vers un accord de non-double imposition

par M. Aziza

Algérie / Pays-Bas : Vers un accord de non-double imposition

La troisième session de la Commission mixte algéro-néerlandaise a entamé, hier, ses travaux. Et ce, avec l’arrivée du ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas, Stef Blok, dans la soirée du mardi à mercredi, pour une visite de travail de deux jours, en Algérie, répondant à l’invitation du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. L’Algérie et les Pays-Bas s’apprêtent à signer une convention fiscale destinée à éliminer la double imposition, afin de booster au maximum les échanges algéro-hollandais, qui sont déjà en nette augmentation. L’accord fiscal qui va être, probablement signé, dans le cadre de cette troisième session de la Commission, contribuera à coup sûr, à l’instauration d’un climat favorable aux investissements des deux côtés. Sachant que l’accord de non-double imposition garantira aux entreprises actives dans les deux pays, signataires de l’accord de ne plus payer de taxes doubles. Le ministre néerlandais M. Blok devrait s’entretenir avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia et le ministre des Affaires étrangères algériens, Abdelkader Messahel, en abordant divers sujets, dont la coopération fiscale, les relations commerciales, la coopération portuaire et maritime et le sujet de la migration. Le ministre des Affaires étrangères de Pays- Bas a un programme chargé puisque d’autres rencontres sont inscrites dans son agenda. Il devra rencontrer les ministres de l’Energie et des Ressources en eau. M. Blok devrait, également, se déplacer en compagnie du ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane, au port d’Alger. Une halte significative pour rehausser le niveau de coopération, un peu plus et une suite logique après la signature d’un mémorandum d’entente, entre le port d’Alger et celui d’Amsterdam. Sachant, précisent les Néerlandais, que l’Algérie est à la recherche d’une coopération, en matière de formation, de recyclage et de mise à niveau continue des compétences locales dans le domaine de l’ingénierie maritime et portuaire, pour un meilleure maîtrise des nouvelles technologies et solutions techniques. Dernièrement, le laboratoire d’études maritime algérien LEM a bénéficié de formations, dans le même contexte. L’ambassadeur du royaume des Pays-Bas, M. Robert Van Emden, avait affirmé, lors d’une rencontre avec la presse, la veille de l’arrivée de M. Blok, en Algérie, que son pays ambitionne d’accompagner l’Algérie pour le développement de l’Agriculture. Il a cité deux projets qui sont en cours de réalisation. L’un porte sur une ferme d’élevage moderne d’une soixantaine de vaches laitières, avec le savoir-faire et la technologie néerlandaise, dont le lancement est prévu pour 2018. Un projet pour l’amélioration de la production laitière à Guelma, en partenariat avec le groupe publique ‘Giplait’. L’autre projet porte, selon l’ambassadeur, sur l’amélioration de la production de pomme de terre, à Oued Souf, avec l’Université. Un projet en cours qui vise une meilleure rationalisation de l’utilisation des ressources hydriques et du sol, afin d’assurer la durabilité de cette activité agricole. M.Van Emden a exprimé le souhait de son pays d’aider l’Algérie à exporter ses produits agricoles, notamment la pomme de terre, en Europe, en Afrique et en Amérique.

Il en est de même pour le secteur de l’Energie, où l’ambassadeur a affirmé que les Pays-Bas sont disposés à renforcer leur collaboration avec l’Algérie, dans le domaine des énergies fossiles, telle que la recherche et l’exploitation des gisements offshores. En précisant que la compagnie SHELL est leader dans ce domaine et dans le domaine des Energies renouvelables. Il a cité, dans ce sens, le mémorandum de coopération qui été signé entre le Centre de l’Energie des Pays-Bas (ECN) et le Centre de développement pour les Energies renouvelables (CDER).

La balance commerciale en faveur de l’Algérie

L’ambassadeur de la Hollande, à Alger, a indiqué que les échanges commerciaux entre les deux pays deviennent, de plus en plus importants. Ils sont de l’ordre de 2 milliards de dollars. En précisant que la balance commerciale penche du côté de l’Algérie, à hauteur de 60 %. Il explique que les exportations de l’Algérie vers la Hollande sont beaucoup plus importantes que les importations. Elles sont constituées en grande partie d’hydrocarbures. Tandis que les exportations hollandaises vers l’Algérie se constituent de semences de pommes de terre, des machines et des équipements notamment du transport, des carburants, des produits chimiques…etc.

L’ambassadeur a affirmé que des opérateurs néerlandais s’intéressent, aujourd’hui, aux partenariats avec leurs homologues algériens.

Les pays de l’UE sont pour plus de «prévisibilité»

Interrogés par les journalistes, sur l’attitude de l’Union européenne (UE) qui a épinglé l’Algérie par rapport aux mesures prises par les autorités algériennes, en matière de diminution des importations. Des mesures qui aux yeux de l’UE se contredisent avec l’esprit et certaines clauses de l’Accord d’association, entre l’Algérie et l’UE. L’ambassadeur a affirmé que son pays et les pays de l’UE comprennent bien que l’Algérie a des difficultés financières, en raison de la chute du prix du pétrole, mais précise-t-il «l’UE a recommandé plus de prévisibilité et de dialogue avec les pouvoirs publics pour rassurer les opérateurs». Pour l’ambassadeur, les pays de l’UE sont les clients et les fournisseurs «très spéciaux» de l’Algérie. Et d’affirmer que «des prospections» et des «discussions» sur l’Accord d’association entre l’UE et l’Algérie sont prévues, très prochainement, lors du 11ème Conseil d’association UE-Algérie, programmé pour le 14 mai prochain, à Bruxelles. L’ambassade du Royaume des Pays-Bas en Algérie, a mis en évidence, les bonnes relations entre l’Algérie et les Pays-bas, qui durent depuis déjà plus de 400 ans.

Les Néerlandais naviguaient sur la côte algérienne depuis le 16ème siècle, quand les Pays-Bas se battaient pour leur indépendance. Des relations qui se sont consolidées, lors de la Révolution algérienne et après l’indépendance du pays. Des relations historiques qui militent en faveur d’un meilleur rapprochement entre les deux pays.