M.Tahar Hadjar a indiqué que l’année universitaire sera prolongée au-delà du 4 juillet et ce, pour les trois disciplines : médecine, pharmacie et chirurgie dentaire.
« Il n’y aura pas d’année blanche pour la faculté des sciences médicales », a déclaré hier Tahar Hadjar, recteur de l’université d’Alger lors du Forum du quotidien Ech Chaâb. Il a tenu à rassurer les étudiants des sciences médicales en annonçant qu’exceptionnellement l’année universitaire sera prolongée au-delà du 4 juillet pour les trois disciplines : la médecine, la pharmacie et la chirurgie dentaire. « Je comprends les craintes des étudiants, mais ils ne devraient pas s’inquiéter d’avantage car les cours sont dispensés, le programme sera achevé et les examens auront lieu.
Il n’y a aucune menace d’année blanche », a-t-il indiqué. Le recteur de l’université d’Alger a rebondi sur le sujet du mouvement de protestation des hospitalo-universitaires en déclarant que la justice a statué sur la grève et que leurs revendications ne dépendent pas du ministère de l’Enseignement supérieur. « Cette affaire relève directement du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et non de celui de l’Enseignement supérieur. Le département de Barkat a fait le nécessaire, le décret pour la revalorisation de l’indemnité de santé pour les hospitalo-universitaires est en ce moment au secrétariat du Premier ministre. Le dossier est finalisé, ce n’est qu’une question de temps », a précisé M. Hadjar.
La rencontre intitulée « Université d’Alger : réalité et perspectives » a été l’occasion propice pour soulever les sujets « brûlants » que vit l’Université algérienne notamment, celui de la violence. Ce phénomène a pris de l’ampleur dans les universités algériennes. Plusieurs enseignants et étudiants ont été agressés au sein de leur propre faculté dont le dernier crime remonte au mois dernier à l’université de Sétif. « C’est toute la société algérienne qui souffre de la violence, ce phénomène n’est pas spécifique à l’université », a-t-il souligné.
Interrogé sur le niveau des étudiants algériens ainsi que sur le classement de l’université d’Alger à l’échelle internationale, M. Hadjar a répondu que « ce classement n’est pas fiable, il obéit à des critères politiques et non scientifiques ». Quant au niveau des étudiants et leurs difficultés à trouver un emploi, le recteur de l’université d’Alger a détourné le sujet en parlant des réformes introduites à l’université (LMD), le nombre de places pédagogiques, les nouvelles technologies d’enseignement… « L’Université n’a pas pour vocation de trouver de l’emploi à ses diplômés. Ce n’est pas un centre de formation professionnelle mais un lieu d’enseignement supérieur, d’échange d’idées et de débats », a-t-il expliqué.
En signe de réussite, M. Hadjar a évoqué la carrière du professeur Zerhouni qui évolue au États-Unis et notamment celui de Assia Djebar. « La preuve est là, l’Université algérienne a fait sortir des sommités en sciences médicales et en littérature », a-t-il ajouté. Par ailleurs, le recteur de la fac centrale a reconnu que le phénomène de la triche existe dans les universités algériennes. Il a relié ce comportement à l’incivisme. Pour sa part, il estime qu’aller vers un nouveau système d’évaluation via Internet pourrait diminuer ce phénomène. Au sujet de l’orientation des bacheliers, le recteur a estimé que cette opération dépend du nombre de places pédagogiques. L’université d’Alger qui a célébré, hier, son centième anniversaire 1909/2009, a édité un timbre postal spécialement pour cette occasion.