Un groupe d’experts en économie a insisté dimanche à Oran sur la nécessité de lancer « de manière sérieuse » une réflexion sur une économie de l’après hydrocarbures en Algérie, lors du symposium national sur le thème « Algérie : penser le changement : quels apports des sciences sociales et humaines ».
L’expert du Centre de recherche en économie appliquée de développement, Mourad Boukella, a indiqué que la structure économique du pays devra se fonder principalement sur l’industrie alternative aux hydrocarbures.
« Ce qui est nécessaire est une planification efficace et précise pour une industrie forte productive de richesses et de valeur ajoutée qui repose sur une volonté clairvoyante et une intelligence en matière de gestion et de gouvernance », a-t-il affirmé à ce propos.
L’intervenant a également souligné que le développement du système économique « est au centre de tout changement » visant à consacrer un développement global. « Il faut une intégration effective à l’économie de marché » qui exige, selon M. Boukella, « d’ouvrir la voie aux initiatives de tous les acteurs économiques relevant des secteurs public et privé ».
Pour sa part, le Professeur Ammour Khalif de l’Université d’Alger 3 a déploré le manque de cohésion entre l’économie de l’industrie des hydrocarbures et l’économie basée sur les investissements hors hydrocarbures en Algérie.
Il a déclaré que le grand écart dans la dynamique de ces deux branches de l’économie nationale est en soi une « crise économique », qui nécessite de réfléchir à des solutions d’urgence pour « assurer la stabilité du système économique du pays à l’avenir ».
Il a également insisté sur la nécessité de se lancer dans le développement d’autres branches économiques et dans l’investissement pour leur développement afin de passer à l’étape de la production au lieu de la distribution de la rente pétrolière aux autres secteurs.
Ce symposium scientifique de trois jours est organisé par le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle d’Oran en présence d’un panel d’experts et de chercheurs algériens et de l’étranger.
APS
