Selon les Douanes algériennes, les échanges commerciaux de l’Algérie avec les pays arabes, qui ont dépassé les 5,41 milliards de dollars (mds usd) en 2012, se sont soldés par un excédent commercial de près de 968 millions de dollars en faveur de l’Algérie.
En 2012, l’Algérie a exporté vers les pays arabes pour une valeur de plus de 3,19 mds usd et a en revanche importé pour 2,22 mds usd, soit un excédent de la balance commerciale de 967,9 millions usd au profit de l’Algérie, selon les chiffres du Centre national des statistiques des Douanes (Cnis).
Le centre relève par ailleurs que les importations globales de l’Algérie de la Zone arabe de libre-échange- Zale- avaient connu une baisse de 6,4%, en 2012, passant de 2,45 mds usd durant 2011 à plus de 2,2 mds usd. La baisse dont il est question est expliquée par la liste négative introduite par l’Algérie qui exclut les produits ayant un faible taux d’intégration des avantages douaniers accordés par l’Algérie au sein de cette zone de libre-échange.
Aussi, relève-t-on les exportations algériennes vers cette zone n’ont baissé que de 0,8%, passant de 265,57 millions de dollars à 263,45 millions de dollars durant la même période de référence.

Et au classement général, le Maroc reste sans conteste le premier client arabe de l’Algérie puisqu’il absorbe 1,07 md usd des ventes algériennes à l’étranger, suivi par la Tunisie avec 1 md usd, l’Egypte avec 876,51 millions usd, l’Irak avec 78,32 millions usd et la Mauritanie avec 61,07 millions usd.
Quant aux principaux fournisseurs, la première place revient à l’Arabie Saoudite qui a expédié à l’Algérie en 2012 des marchandises d’une valeur de près de 467,2 millions de dollars, suivie par la Tunisie avec 407,75 millions usd, l’Egypte avec 380,56 millions usd, le Maroc avec 281,77 millions usd et enfin les Emirats arabes unies avec 259,57 millions usd.
Il est utile de mentionner au passage que l’Algérie exporte vers les pays arabes, notamment des produits alimentaires à l’image des dattes, du sucre, de l’huile de tournesol, des légumes, de l’énergie et des lubrifiants, des produits laminés, des pneumatiques, des bonbonnes et des bouteilles, des flacons et des articles similaires…etc.
Les principaux produits importés par l’Algérie de ces pays sont les médicaments, les huiles légères, les fils de cuivre, les barres en fer, les conducteurs électriques…etc.
Malgré les efforts déployés par les pays de la région en matière de libéralisation du commerce, les échanges commerciaux restent en deçà des attentes, selon un constant de plusieurs experts arabes du domaine. Le commerce interarabe a représenté seulement 10% en moyenne de l’ensemble des échanges commerciaux des pays arabes sur les cinq dernières années.
Ce résultat est dû essentiellement aux mesures non tarifaires et au coût élevé du commerce interarabe notamment le transport et la logistique, selon les experts qui estiment que la similitude des économies arabes, basées souvent sur le pétrole ou l’agriculture, n’encourage pas les échanges interarabes.
Les experts estiment à ce propos que le coût lié à la logistique entre les pays arabes est parmi les plus élevés au monde. A titre d’exemple, ils relèvent que le coût de transit des biens entre deux pays arabes est dix fois supérieur à celui pratiqué entre deux pays asiatiques.
Et c’est en l’absence d’une harmonisation entre les politiques financières et de change des pays arabes, outre la faible complémentarité des biens échangés dans la région et le manque de diversification des structures d’exportations de ces pays, que s’expliquent les causes de la stagnation des échanges commerciaux interarabes, explique-t-on enfin.
Rania C.