L’opérateur public algérien Mobilis veut investir 1,4 milliard d’euros, notamment pour moderniser ses infrastructures et passer à la 4G. Il vise 45% de parts de marché à l’horizon 2017.
Saad Damma, le PDG de Mobilis, opérateur mobile historique algérien, vient d’annoncer son intention d’investir 142 milliards de dinars (1,4 milliard d’euros) sur les cinq prochaines années afin d’atteindre une part de marché de 45%, contre 29% actuellement avec 11 millions de clients. Il veut ainsi tenter de grignoter la suprématie de Djezzy, numéro un sur le marché avec près de 50% des abonnés.
Mobilis affiche une santé financière loin d’être exceptionnelle dans le monde des télécoms mais tout de même satisfaisante. Il revendique un résultat net qui a doublé en 2011, à 6 milliards de dinars (60 millions d’euros), par rapport à 2010. Le chiffre d’affaires a également progressé, passant de 47 à 53 milliards de dinars (529 millions d’euros) sur la même période. Cette performance lui permettra d’autofinancer près de 90 % des investissements consentis. Le solde sera apporté sous forme de prêts bancaires.
Modernisation, densification du réseau, passage à la data et nouveau centre d’appel
Les investissements seront déployés selon quatre axes. Il s’agira d’abord de moderniser les infrastructures existantes afin de réduire ses coûts d’exploitation liés à la vétusté de son réseau qui date de 2004. Il va en outre augmenter sa couverture territoriale en doublant (quasiment) le nombre de stations relais, de 5200 à 9000. Ces nouvelles antennes seront compatibles avec différents types de technologie (2G, 3G, 4G, LTE) qui permettront à Mobilis de se lancer dans l’internet mobile. Comme le souligne Saad Damma, cité par Marchés Tropicaux, « le passage du mobile voix vers le data constitue pour Mobilis un tournant important. L’ambition pour nous est grande car nous voulons nous repositionner sur le marché par rapport à nos concurrents. » Enfin, un nouveau centre d’appel sera inauguré à Sidi Abdallah, dans l’est du pays dans le courant du deuxième semestre. La presse algérienne évoque le chiffre de mille nouveaux téléconseillers.
