Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès a mis en garde lundi les opérateurs privés qui ne respectent pas leurs engagements en matière d’application du programme d’importation de médicaments 2012.
Les opérateurs qui ne respectent pas leurs engagements se verront retirer l’agrément, a affirmé M. Ould Abbès lors d’une rencontre au siège du ministère avec les opérateurs privés en charge de l’importation de médicaments.
M. Ould Abbès a fixé au 20 avril prochain le dernier délai pour la mise en oeuvre du programme arrêté par les deux parties le 15 novembre 2011, faute de quoi, il sera procédé au retrait des agréments.
619 produits seulement ont été importés sur 2966 soit 20% des produits inscrits au programme prévisionnel arrêté par le ministère et les importateurs privés pour l’année 2012.
Concernant les médicaments anticancéreux, le ministère a noté que les opérateurs privés ont appliqué 15 sur 134 programmes d’importation prévus.
Les opérateurs privés doivent se conformer au programme conclu avec le ministère d’autant plus que tous les moyens matériels ont été réunis par les services concernés, a insisté, M. Ould Abbès.
S’agissant de la pénurie de certains médicaments pour cancéreux, sidéens ou diabètiques, le premier responsable du secteur a souligné la disposition du ministère à coopérer avec les opérateurs privés en mesure de les importer dans des « délais records ».
Dans le souci d’éviter toute pénurie de médicaments à l’avenir, M. Ould Abbès a indiqué que des instructions ont été données à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) pour importer les médicaments dont le citoyen a besoin, notamment les anticancéreux et les antirétroviraux.
Certains opérateurs privés ont, de leur côté, expliqué qu’ils n’ont pu importer les quantités prévues en raison des mesures « complexes » au niveau des douanes d’une part et d’une concurrence « déloyale » d’entreprises qui importent les médicaments d’Inde et les conditionnent en Algérie, d’autre part.
Le ministre de la Santé a précisé, à ce sujet, que l’agrément a été retiré à de nombreuses firmes chargées du conditionnement de médicaments. L’agrément leur permettait d’assurer le conditionnement de médicaments pendant deux années maximum avant de se lancer dans la production.
Sur les 208 importateurs au niveau national 50 seulement activent selon les normes, a rappelé le ministre selon lequel de nombreux distributeurs ne respectent pas les conditions de travail requises et sont passibles de retrait de l’agrément. Par ailleurs, M. Ould Abbès a souligné que l’Etat a pu économiser 153 millions USD à travers la lutte contre la surfacturation depuis 2012 grâce aux nouvelles mesures relatives au contrôle du marché du médicament. (APS