Sur le plan politique, il est attendu que les ministres des Affaires étrangères se réunissent tous les six mois pour faire une évaluation de l’état d’avancement des relations bilatérales.
L’Algérie et le Maroc sont animés d’une grande volonté pour une renaissance des relations entre les deux pays. Telle a été la déclaration commune faite par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, hier lors d’un point de presse animé au siège du ministre des AE, à Alger.
A cette occasion, Mourad Medelci a réitéré la volonté de l’Algérie à oeuvrer pour la redynamisation des relations bilatérales. Il a indiqué que les deux parties s’acheminent vers l’application des programmes concrets notamment à l’occasion de la prochaine réunion de l’UMA, prévue le 17 février à Rabat.
L’objectif, enchaîne-t-il, est de trouver les mécanismes nécessaires pour donner un nouveau souffle à cette organisation, loin des questions qui fâchent entre les deux pays. Pour M.Medelci, les relations entre les deux parties ne doivent en aucun cas se résumer aux seuls dossiers relatifs à la réouverture de la frontière et la question du Sahara occidental. Cette question n’a pas été évoquée lors des discussions entre les deux diplomates, a fait savoir M.Medelci. Ce dernier estime que ce dossier relève des Nations Unies. Le ministre algérien a réitéré que l’Algérie veut élargir les relations entre les deux pays dans tous les secteurs d’activité et poursuivre l’échange des visites officielles au niveau ministériel.
L’Algérie veut faire de l’élargissement de cette coopération une de ses priorités dans ses relations avec le Maroc. C’est l’avis partagé par la partie marocaine. Sur le plan politique, il est attendu que les ministres des Affaires étrangères se réunissent deux fois par an pour faire une évaluation et un état des lieux des relations bilatérales. De son côté, Saâd-Eddine El Othmani, ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, estime que la responsabilité incombe aux dirigeants des deux pays pour consolider les relations historiques et exceptionnelles qui lient les deux pays et les deux peuples frères.
Il avance que les deux pays doivent jouer un rôle très important non seulement au niveau maghrébin, mais au niveau régional, africain et même dans la politique internationale. Quant à l’avenir de l’UMA, il estime qu’après la chute des dictatures dans deux pays, référence faite à la Libye et à la Tunisie, s’ouvre la voie devant la construction dun nouvel espace maghrébin. M.Othmani a insisté que la promotion des relations marocaines avec l’Algérie est inscrite comme la priorité des priorités du nouveau gouvernement marocain. Le même responsable a révélé la réactivation de la commission mixte algéro-marocaine. Cette question sera abordée, a fait savoir M.Othmani, et elle sera décidée au niveau des Premiers ministres des deux pays.
Quant aux questions sécuritaires, liées notamment à la contrebande et la circulation illicite des personnes et de la marchandise, le diplomate marocain a déclaré qu’elles seront débattues lors des prochaines rencontres. Comme il a révélé que les discussions vont reprendre dans un avenir proche sur la question relative aux terres d’Algériens spoliés au Maroc.