En février 2008, l’Algérie a ouvert ses frontières pour permettre le passage d’un convoi marocain de solidarité avec le peuple de Ghaza.
Dans son édition d’avant-hier, le journal londonien arabophone Asharq Al-Awsat a rapporté que les frontières algéro-marocaines, seraient «réouvertes mais… juste pendant une journée».
A en croire le même journal «cette décision a été prise par le gouvernement algérien à la demande du Maroc». Cette réouverture temporaire permettra ainsi «le passage des cyclistes marocains en compétition dans le cadre de la 23e session annuelle du cyclisme», a précisé la même source. La compétition organisée par la Fédération marocaine des motos, est prévue entre le 23 mars et le 1er avril prochains.
Citant une source officielle à Maghnia, Asharq Al-Awsat a indiqué que les autorités locales de Maghnia auraient reçu des instructions du gouvernement afin de prendre toutes les mesures de sécurité et administratives dans le but de faciliter le transport des Marocains. Il faut dire que ce n’est pas la première fois que l’Algérie prend une pareille décision. Interpellée par le sens humanitaire, l’Algérie a grandement ouvert ses frontières en février 2008. Cela, pour permettre le passage d’un convoi marocain de solidarité avec le peuple de Ghaza, dirigé par le député britannique George Galloway.
Du reste, cette décision n’a pas été confirmée ou infirmée officiellement hier par Alger. Cependant, pour les observateurs, elle entre dans une nouvelle dynamique de paix dans les relations entre Alger et Rabat et qui annonce un proche retour de la normalisation des relations entre ces deux pays voisins.
S’exprimant sur le sujet lors de sa dernière visite à Washington, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a souligné que «les visites mutuelles au niveau ministériel, depuis des mois, traduisent les développements positifs enregistrés au niveau des relations avec le Maroc et la volonté des deux pays de continuer leurs efforts afin de promouvoir les relations bilatérales et donner une impulsion pour construire l’édifice du Maghreb». Pratiquement tous les officiels algériens se sont exprimés sur cette question qu’ils conditionnent à un règlement global des questions en suspens entre Alger et Rabat. Il faut rappeler que la frontière entre l’Algérie et le Maroc a été fermée depuis l’été 1994 suite à l’attaque contre des touristes européens à Marrakech dans laquelle Rabat accusa directement et sans preuves les services de renseignement algériens. Le Maroc avait juste après cet attentat imposé un visa d’entrée aux Algériens sur son territoire. Quelques jours plus tard, l’accusation visant les services de renseignement algériens a été démentie par des faits réels. Alger a répliqué par la fermeture de ses frontières terrestres avec le Maroc. Depuis lors, les relations bilatérales se sont engourdies.
Certes, la fermeture de la frontière entre les deux plus grands pays du Maghreb a paralysé la réalisation de l’Union du Maghreb.