Aujourd’hui, à partir de 20h30 au stade du 19-Mai-56, l’équipe nationale de football joue sa survie dans les éliminatoires de la CAN-2012 face au Maroc, devant 60 000 spectateurs attendus.
Dans ces conditions, donc, l’équation est simple pour les Algériens : les Verts gagnent et augmentent leur capital points pour rester en course pour une qualification à la phase finale de la CAN-2012, organisée conjointement par le Gabon et la Guinée équatoriale. En revanche, si les coéquipiers de Ziani enregistrent un autre faux pas, ils seront pratiquement éliminés de la course sachant que le premier de chaque poule sera qualifié d’office alors que les 8 meilleurs deuxièmes des groupes décrocheront le billet de la qualification.
C’est dire l’importance de ce rendez-vous décisif pour les Verts. Confiant, comme il nous l’a dit lui-même lors du dernier point de presse tenu avant l’entame du stage de préparation, le coach national, Abdelhak Benchikha, mobilise sa troupe et tente de corriger les erreurs commises jusque-là.
Les cassettes des deux premiers matches contre la Tanzanie et la République centrafricaine sont passées au crible et chaque joueur en aura eu pour son grade lors des séances de visionnage. Le driver national sait très bien que si l’EN veut battre le Maroc à Annaba, il va falloir sortir le grand jeu et le hisser à un niveau supérieur. “Nous devons passer maîtres du jeu et inquiéter les Marocains.

Il va falloir trouver les solutions pour empocher le gain du match”, ne cessait-il de répéter à la face des joueurs lors de la réunion tenue avec eux en présence du président de la FAF, Mohamed Raouraoua. En effet, le souvenir de la défaite amère contre la République centrafricaine est encore vivace et d’aucuns estiment que les Algériens ne doivent surtout pas laisser l’initiative aux Marocains, assez doués sur les plans individuel et technique, de faire le jeu.
L’aspect psychologique est également très important dans ce genre de rencontre. C’est pour cela que Benchikha parle beaucoup aux joueurs, en groupe et en aparté. Il est vital, dit-il, de garder sa concentration et son calme et ne s’intéresser qu’au jeu, tout en oubliant l’enjeu. “L’enjeu ne doit pas tuer le jeu”, avait-il affirmé lors de la même conférence de presse tenue à Alger avant le départ pour Annaba.
L’enjeu du match n’a pas laissé le président du FAF indifférent, lequel a tenu, avant son départ d’Alger, une autre réunion avec les joueurs durant laquelle il n’a pas manqué de les exhorter pour récolter le gain du match. Une chose est sûre, Benchikha se lance, en tout cas, dans la bataille contre les Lions de l’Atlas en conquérant. Alors, le coach algérien place deux attaquants à la pointe de son attaque avec le duo Ghezzal-Djebbour. Ce tandem de choc sera chargé de fixer la défense marocaine et l’empêcher de monter plus haut.
Du coup, sur le flanc droit, Ziani sera occupé de l’animation en compagnie de Boudebouz. Mais Benchikha n’écarte pas d’utiliser une autre variante, à savoir composer son milieu de terrain avec trois récupérateurs : Yebda, Lemmouchia et Lacen. Et cette variante oblige ainsi le sociétaire de Naples à avancer d’un cran pour épauler Ziani dans sa tâche mais aussi de revenir derrière en vue de ratisser le maximum de ballons aux Marocains.
Et c’est Boudebouz qui cédera sa place. En conséquence, Benchikha revient à une défense à quatre où les chances de retrouver Carl Medjani associé à Antar Yahia sont grandes, en compagnie de Mostefa et Mesbah décalés à gauche.