Algérie – Maroc : l’émissaire de Trump évoque un « accord de paix » imminent

Algérie – Maroc : l’émissaire de Trump évoque un « accord de paix » imminent
Steve Witkoff – Donald Trump

Steve Witkoff, envoyé spécial des États-Unis pour les missions de paix, affirme dans un entretien diffusé sur CBS News qu’un accord de paix entre l’Algérie et le Maroc est en préparation.

Cette déclaration, prononcée lors de l’émission 60 Minutes du 19 octobre, suscite de vives réactions. Interrogé par la journaliste Lesley Stahl sur ses récents travaux, Witkoff répond : « Oui… nous travaillons sur l’Algérie et le Maroc en ce moment ; il y aura un accord de paix là-bas, selon moi, dans les soixante jours. »

Ces propos, venant d’un représentant du département d’État, confirment qu’une médiation américaine est en cours entre les deux pays, officiellement en froid depuis plus de quatre ans.

Accord de paix en préparation ? Washington relance le dialogue entre Alger et Rabat

Nommé en juillet, Steve Witkoff supervise plusieurs dossiers sensibles au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Selon des sources concordantes, il n’agit pas seul sur ce dossier. Jared Kushner, ancien haut conseiller de Donald Trump, participe également à ces pourparlers.

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L’équipe américaine revendique un rôle de « confiance et de négociation » dans plusieurs zones de tension. Tandis que Massad Boulos, autre émissaire de Trump, affirme récemment que le pouvoir algérien se dit « favorable à une amélioration des relations avec le Maroc ».

Retour sur la mise au point de Tebboune sur les relations Algérie – Maroc

Pour l’heure, les autorités algériennes n’ont émis aucune réaction officielle aux déclarations de l’émissaire américain. Cependant, il y a une semaine, le président Abdelmadjid Tebboune s’était exprimé sans détours sur la question des relations algéro-marocaines. Lors d’une visite au ministère de la Défense nationale.

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Face aux spéculations persistantes, il avait tenu à remettre les pendules à l’heure : « Les frontières n’ont pas été fermées à cause du Sahara occidental. Elles ont été fermées pour d’autres raisons. En 63 ans d’indépendance, nos frontières sont demeurées fermées pendant plus de 45 ans ».

Un rappel qui replace le dossier dans son contexte réel, et souligne la volonté d’Alger de maîtriser elle-même le rythme et la nature de toute éventuelle détente avec Rabat.