Algérie-Maroc : En 70, l’arbitre sénégalais N’gom rajoutait 6’

Algérie-Maroc : En 70, l’arbitre sénégalais  N’gom rajoutait 6’

27.12.1970

Maroc 3 – Algérie 0

Stade : d’Honneur (Casablanca)

Eliminatoires Coupe d’Afrique des nations

Arbitre : N’Gom (Sénégal)

Buts : Bamous (30’), Petchou (38’), Boudjemaâ (96’) (Maroc)

Algérie : Abrouk, Amar Sid Ali, Hamiti (Madani), Tahar, Debbah, Seridi, Selmi, Natouri, Kalem, Lalmas, Tahir Hacène (Betrouni).

Entraîneur : Zouba

Maroc : Hazzaz, Boudjemaâ, Abdallah, Maroufi, Larbi, Petchou, Maâti, Benane, Faras, Bamous, Ghezouani

Entraîneur : Vidinic

13.03.1980

Algérie 1 – Maroc 0

Stade : Ibaden  (Nigeria)

Phase finale Coupe d’Afrique

des nations

Arbitre : Dridi (Tun)

But : Belloumi (90’) (Algérie)

Algérie : Cerbah, Merzekane, Khedis, Guendouz, Kouici (Larbès), Mahyouz, Madjer, Fergani, Bensaoula, Belloumi, Assad (Benmiloudi)

Entraîneur : Khalef

Maroc : Zaki, Hocine, Limane, Hamoune, Fillali, Bouderbala, Abdelatif, Aziz, Jamal, Labied

Entraîneur : Just Fontaine

Dans l’édition d’aujourd’hui, on vous présente deux rencontres qui se sont déroulées dans un intervalle de 10 ans. A commencer par ce match du 27 décembre 1970 qui entrait dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations. A l’aller, l’Algérie avait battu le Maroc 3 à 1. Kalem avait marqué les trois buts. Les Algériens étaient menés au score dès la 6’. Au match retour, la qualification était dans les cordes des Fennecs. Mais c’était compter sans cet arbitre

Remarquez.

Le Marocain Boudjema marque le 3e but pour son équipe à la 96’. Résultat final : 3 à 0 pour les Lions de l’Atlas. L’Algérie avait procédé à deux changements : Madani et Betrouni avaient remplacé respectivement Hamiti et Hacen Tahir. Du côté du Maroc, pas de changement. Par ailleurs, on ne signale pas d’incidents au cours de la rencontre qui aurait poussé l’arbitre à rallonger le match de six minutes. Une élimination qui était restée en travers de la gorge des Algériens  Trois mois, après l’historique 5 à 1 Algériens et Marocains se retrouvent à Ibaden dans le même groupe

En 1980, l’Algérie était qualifiée à la CAN-80 qui s’est joué au Nigeria. Et comme par hasard, Algériens et Marocains se retrouvent dans le même groupe du premier tour. Les deux équipes s’étaient rencontrées trois fois auparavant avec une cinglante défaite du Maroc at home par 5 à 1. A Ibaden, le Maroc avait fait sa toilette. «Toute l’équipe a été chamboulée», nous rappelle Mahmoud Guendouz, à partir de Beyrouth où il drive actuellement Al Nejmeh, club de Division1 du championnat libanais. Cette génération de talentueux joueurs laissera son empreinte dans cette édition de la CAN. Une année après, en 81, Belloumi décroche le Ballon d’Or africain. Pour en revenir au premier match du groupe qui comptait l’Algérie, le Maroc, la Guinée et le Ghana, on a pris contact avec Mehdi Cerbah, aujourd’hui installé au Qatar

Debbah  : «A l’aller, j’avais offert une balle de but à Kalem, au retour le 3e but»

Ça n’a pas été facile d’entrer en contact avec Rachid Debbah, l’ancien arrière gauche de l’USMA aux six finales perdues en Coupe d’Algérie. «Je suis arrivé six fois au robinet sans goûter de son eau», dira  l’arrière gauche de l’Equipe nationale des années 70. «Quand on me convoquait en Equipe nationale, je jouais sur le flanc gauche de la défense.

Ammar prenait le flanc droit», explique Debbah, abordant la concurrence avec l’ancien défenseur du CRB. «On  avait fait un match aller époustouflant. On avait réussi à renverser la vapeur en marquant trois buts. Je me souviens avoir délivré une balle de but à Kalem sur le  3e but. On était presque à l’abri.»

«Au match retour, j’avais raté une balle permettant au Maroc de marquer le 3e but»

J’ai dévissé ma balle, trompant ainsi Abrouk. J’avais permis aux Marocains de marquer le troisième but.» On ne peut pas s’empêcher de faire remarquer que Debbah, qui est âgé de 63 ans, fêtera son anniversaire dans quelques jours. Ayant quatre enfants à sa charge, il se trouve malheureusement au chômage. Il est regrettable qu’un ancien international qui a défendu les couleurs du pays ne puisse pas passer une retraite paisible. C’est dire que son cas nécessite bien une attention des pouvoirs publics.

Cerbah «Même recomposé, le Maroc perdait contre nous»

Mehdi Cerbah fait partie de cette génération de footballeurs qui ont porté haut les couleurs de l’Algérie. Contre le Maroc, il était ce rempart infranchissable. Le RCK l’avait formé, il avait porté les couleurs de l’USMA et gagné une Coupe d’Algérie chez les juniors en 72. Il fera les beaux jours de la JSK avec laquelle il remportera plusieurs titres.

On voudrait revenir sur ce match contre le Maroc de la CAN-80 qui s’est disputé au Nigeria ?

C’était le premier match de notre groupe dans cette nouvelle édition de la Coupe d’Afrique des nations. Notre intention était d’aller le plus loin dans cette épreuve.

Le match n’était pas facile pour l’Algérie, n’est-ce pas ?

On avait rencontré une équipe du Maroc complètement remaniée. Il n’y avait plus les joueurs que nous avions rencontrés lors du fameux 5 à 1 réalisé au stade d’Honneur de Casablanca.

L’équipe du Maroc avait-elle un meilleur visage que celui qu’elle avait présenté au Maroc contre l’Algérie, avant le voyage au Nigeria ?

Les remplaçants avaient pris la place des titulaires que nous avons battus au Maroc. Elle avait fière allure cette équipe du Maroc, à l’image de son milieu de terrain Dolmi.

Y avait-il une tension perceptible avant le match ?

Non, je n’ai pas souvenance d’une tension quelconque entre les deux équipes. A cette époque, les équipes étaient le plus souvent logées dans le même hôtel. En ce qui concerne notre groupe, nous occupions le même hôtel que les équipes du Ghana, de la Guinée et du Maroc. On se croisait dans le hall de l’hôtel et même au restaurant, plusieurs fois par jour et on se saluait. Jamais un mot déplacé ou une quelconque agressivité.

L’Algérie n’avait pas rencontré de difficultés à passer le premier tour…

On avait terminé premiers de notre groupe. La Guinée par exemple comptait dans son effectif essentiellement des joueurs du Hafia Conakry…

… qui avait perdu la finale de la Coupe d’Afrique des clubs champions, en 76.

Vous savez, nos adversaires avaient une bonne réputation sur le plan africain. Mais nous étions forts également.

Vous êtes parvenus en finale de la CAN-80, sans l’emporter malheureusement…

Avant la finale, on avait connu une mésaventure. On devait se déplacer d’Ibaden jusqu’à Lagos pour jouer la finale face au pays hôte. On devait parcourir 350 km. On avait mis à notre disposition un bus qui était tombé en panne à mi-chemin. On est restés au milieu de la brousse jusqu’à 2 heures du matin. L’ambassadeur d’Algérie à Lagos nous a envoyé plusieurs voitures pour nous faire sortir de cette situation. La veille du match, on a dû passer la nuit à l’ambassade pour éviter d’autres tracas.

Cela s’est passé ce jour-là

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