Le nouveau chef du gouvernement marocain, l’islamiste Abdelilah Benkirane, semble montrer des signes de détentes envers l’Algérie. Pour sa première prestation devant les journalistes en tant que chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane a été, aujourd’hui à Rabat, plutôt positif
Loin de la littérature frileuse de ses prédécesseurs, le chef du PJD a appelé à un « rapprochement » avec l’Algérie. Ce rapprochement est susceptible, selon lui, de « résoudre » le problème du Sahara occidental.
C’est la première fois qu’un haut responsable marocain conditionne le règlement du dossier Sahraoui à une entente avec l’Algérie même s’il n’a pas caché, lui aussi, son attachement à « l’unité territoriale du royaume ».
« Si nos différends avec l’Algérie sont réglés avec l’ouverture des frontières, le problème du Sahara sera résolu. La fraternité avec l’Algérie résoudra tous les problèmes », a déclaré M. Benkirane lors d’une rencontre avec des journalistes.
Et d’ajouter que « les gens du Polisario ont fait leurs études avec nous, au Maroc. Ils savent qu’ils sont des Marocains comme nous. Nous sommes un seul peuple, celui du Maghreb arabe ».
Pouvait-il dire autre chose au risque de soulever une tempête dans un royaume qui tient encore grâce à ce « fusible » que le palais actionne dès qu’il sent un début d’agitation de ses sujets ?
Par ailleurs, le nouveau chef du gouvernement marocain qui a estimé que son pays et l’Algérie « sont condamnés à s’entendre » a évoqué le » printemps arabe » qui a vu la chute de trois régimes en Afrique du nord (Tunisie, Egypte, Libye)
Pour M. Benkirane les « avancées démocratiques dans le monde arabe sont irréversibles ». « Les pays arabes ont fait un très grand pas en avant, c’est un acquis « , a-t-il ajouté assurant qu’il s’agit « d’avancées démocratiques irréversibles ».