L’Algérie et le Mali, confrontés au double défi du développement et de la sécurité, n’ont pas cessé ces dernières années d’afficher une volonté partagée de donner une nouvelle impulsion à la coopération bilatérale, déjà ancienne et diversifiée dans plusieurs domaines et secteurs d’activité, soulignent les observateurs de l’évolution de la situation dans la sous-région.
La tenue lundi de la 11ème session de la commission frontalière bilatérale traduit cette détermination des deux pays et atteste d’une évolution positive des relations algéro-maliennes.
La lutte antiterroriste dans la région du Sahel a toujours constitué un axe stratégique dans cette coopération qui s’est concrétisée par la signature de plusieurs accords bilatéraux entre les deux pays voisins.
Cette évolution s’est notamment matérialisée par les échanges de visites de part et d’autre et la tenue de réunions mixtes à Alger et à Bamako. C’est dans cette perspective que la Grande commission mixte algéro-malienne se réunira en septembre prochain à Alger.
La réunion s’inscrit dans le cadre habituel des rencontres périodiques entretenues par les deux pays frontaliers.
Face aux problèmes que connaît la région, aggravés par les derniers développements en Libye, les deux pays sont plus que jamais appelés à renforcer leur coopération pour faire face aux menaces de tous bords qui pèsent sur le vaste espace sahélo-saharien. C’est dans cette optique que l’Algérie a assumé, à plusieurs reprises, un rôle de médiateur entre le gouvernement malien et les mouvements de la rébellion Touaregs dans le nord du Mali, en abritant des pourparlers entre les deux parties, couronnés par la signature de l’accord d’Alger en 2006.
Parallèlement à cela, l’Algérie a de tout temps oeuvré pour aider au développement de ce pays, notamment la région du nord (Gao, Tombouctou, Kidal) que l’organisation terroriste Al Qaida utilise comme zone de repli.
L’Algérie, qui a toujours plaidé pour que la lutte antiterroriste soit accompagnée d’actions pour le développement en faveur des populations locales, a, en mai dernier, fait don de 10 millions de dollars au gouvernement malien.
Ce don est destiné au financement de projets de développement retenus au profit de ces régions déshéritées, se rapportent notamment aux domaines de l’hydraulique, de la santé et de la formation professionnelle.
Cette aide est venue entériner les décisions prises lors des travaux de la Commission bilatérale frontalière algéro-malienne, tenue en juin 2009 à Bamako et qui ont été sanctionnés par l’adoption de plusieurs projets de proximité.
Il s’agit concrètement de la construction et de l’équipement de trois centres de formation professionnelle, de centres d’assistance sociale et le forage de trois puits dans chacun des gouvernorats du nord du Mali, ainsi que l’édification de deux centres de soins