Dans une lettre au ministre de l’Energie, Abdelmadjid Sidi Saïd exprime le vœu que celui-ci use de son autorité afin que les entreprises de son secteur achètent les produits de l’unité Tuberie sans soudures (TSS) d’ArcellorMittal Annaba. Il lui rappelle la nécessité d’appliquer la circulaire du gouvernement datée du 22 décembre 2008 et ayant pour objet « la réduction des importations et la promotion de la production d’origine algérienne ».
La direction de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) se saisit du dossier de la tuberie sans soudures (TSS) d’ArcelorMittal Annaba et le porte à la connaissance du ministre de l’Energie et des Mines. Le secrétaire général de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, a ainsi interpellé Youcef Yousfi au sujet de l’unité TSS d’ArcelorMittal Annaba qui encoure la banqueroute faute de commandes de ses principaux clients nationaux que sont les entreprises énergétiques Sonatrach, Sonelgaz et Naftal.
« Areclor Mittal, de par sa mise à niveau, la fiabilité de ses produits qui font d’elle un outil de production et un moyen de valeur ajoutée au bénéfice de l’économie nationale, rencontre des difficultés énormes pour l’écoulement de sa production (tubes et pipes) », écrit-il dans une lettre à Youcef Yousfi. Il lui demande notamment d’user de son autorité « afin d’amener les entreprises utilisatrices de ces produits à faire application des mesures arrêtées par le Gouvernement, à travers la circulaire n° 062/inst/SP/PM du 22 décembre 2008, ayant pour objet la réduction des importations et la promotion de la production d’origine algérienne ». Il ne s’agit, selon le SG de l’UGTA, que de l’application des lois de la République, la note à laquelle il fait référence renvoyant au principe de préférence nationale lors de l’attribution des marchés publics.
Pour le secrétaire général de l’UGTA, le développement de l’activité pétrolière dans notre pays crée d’énormes besoins mais le marché profite à l’importation au détriment de la production nationale. Et ce, « malgré la volonté politique, arrêtée par l’Etat, de promouvoir la production nationale, laquelle politique, l’UGTA a revendiquée et soutenue, et qui a été consacrée par les conclusions de la dernière Tripartite », écrit Abdelmadjid Sidi Said. Il rappelle que la démarche de son syndicat, basée sur le « patriotisme économique », n’est pas le propre de l’Algérie. « Elle est devenue la règle appliquée par tous les Etats, surtout ceux développés, du fait des effets négatifs de la crise économique mondiale », assure-t-il.