Dans une allocution lors d’une journée parlementaire sous le thème “Quelle réforme politique pour instituer la démocratie en Algérie?”, organisée par le groupe parlementaire de son parti, Louisa Hanoune a affirmé que “la réforme véritable doit mener à une rupture avec l’ancien régime et c’est ce qui fait ressortir la nécessité de débattre la Constitution avant les autres lois”, a-t-elle argué, avant de réitérer sa revendication relative à l’élection d’une assemblée constituante comme “point de départ pour le processus de réformes”.
Elle a précisé, par ailleurs, qu’”il est inconcevable que des institutions qui ont appliqué des politiques impopulaires puissent mener de véritables réformes que ce soit aux plans économique, social ou politique”. Il est possible, a-t-elle poursuivi, de rattraper le retard et d’accélérer l’ouverture sur la démocratie. D’autre part, elle a estimé que les protestations populaires et de jeunes à travers le territoire national pour revendiquer le logement et l’emploi, l’amélioration des conditions de vie et les grèves des travailleurs ne sont qu’une “dynamique de mobilisation”. Tous ces bouleversements dictent la nécessité d’une réforme institutionnelle en tant qu’issue politique, a-t-elle soutenu, car “il est impossible d’ignorer la colère exprimée”. “Dès lors que le gouvernement répond en général aux revendications sociales, il est donc impératif de couronner le round des consultations par des décisions audacieuses et immédiates”, a-t-elle relevé en dernier lieu.
Youcef B.