Cela fait près d’une année que les familles oranaises patientent dans le doute et l’incertitude en vue d’obtenir leurs logements.
Faute de communications et face à l’absence de canaux officiels d’information, la tension sociale grandit autour de ce problème.
Depuis la dernière distribution mouvementée du palais des Sports où le tirage au sort a éliminé plusieurs familles restées sur leur faim, les esprits s’échauffent.
«Nous n’avons aucune information officielle au sujet de la prochaine distribution de logements. J’ai été recensé aux Planteurs, j’ai vu s’installer des étrangers dans le quartier la veille du passage de la controversée commission. Ils sont logés et très bien. Moi, qui étais là depuis plus de quinze années, je reste et je subis l’acharnement de certains responsables locaux pour avoir fait des déclarations dans la presse. A croire que la wilaya d’Oran est devenue un royaume. Si au moins je pouvais toucher le président Bouteflika», s’insurge un père de famille qui a été privé de son droit au logement.
Il continue de squatter les vestiges de l’ancien quartier face à la rigueur de l’automne, à l’instar d’autres familles dans le même cas.
Rien que pour l’année qui vient de s’écouler, la wilaya a bénéficié d’un programme de 3500 logements sociaux, 6457 logements LSP, 1289 logements location-vente, 588 logements promotionnels, 600 logements de fonction, 160 FNPOS et 229 logements ruraux.
Par ailleurs, 2 283 autres logements sociaux étaient également en cours de réalisation à la fin de l’année 2008.
Au total, c’est un quota de 14 000 logements, tous types confondus, qui a été attribué à la wilaya d’Oran, faisant partie du programme quinquennal initié par le président de la République.
Parallèlement, d’autres programmes censés atténuer la tension sur le logement sont développés, comme les logements AADL et ceux de la CNEP Immo.
A rappeler par ailleurs que le parc immobilier de la wilaya d’Oran est estimé à plus de 313 000 logements sociaux et que près de 60 000 logements restent inoccupés dans la wilaya, selon l’OPGI.
Mohamed Ouanezar