L’Algérie n’a pas encore mis en place « totalement » le processus de l’intelligence économique (IE), un outil opérationnel de management qui vise à améliorer sans cesse la compétitivité des entreprises, constatent des experts.
« L’Algérie est en phase de mise en place du processus de l’IE. Autrement dit, nous n’avons pas encore une démarche d’IE propre à nous », selon Amina Kadri-Messaïd, enseignant-chercheur en sociologie du travail et des organisations en marge du 5e colloque international sur l’IE le »knowledge management » (EMA-5).
Selon elle, les nouvelles formes de management par l’IE ne sont pas encore utilisées en Algérie, malgré l’existence de compétences qui « peuvent utiliser ces outils ». « La collecte de l’information se fait au niveau de certaines entreprises, mais elle ne se fait pas dans le cadre d’une démarche et vision globale d’IE d’où la perte d’un pourcentage important dans l’exploitation de cette information », a-t-elle ajouté.
De son côté, le directeur général de la veille stratégique, des études économiques et des statistiques, auprès du ministère de l’Industrie, Mohamed Bacha, a indiqué que son département a reçu des demandes « émanent des entreprises publiques qui ont une organisation plus mature ».
Le ministère a signé plusieurs accords avec des entreprises publiques pour les aider à se doter de « cellules de veille », nécessaires à la collecte et l’exploitation de l’information économique.