La réunion du Conseil des ministres annoncée par des médias pour ce mercredi à 15h00 a été annulée à la dernière minute, selon des sources concordantes qui ont confirmé l’information à Maghreb Emergent. La source avance « une fatigue » du Président Bouteflika, ayant empêché la tenue de cet important rendez-vous.
Annoncée depuis quelques jours dans les médias, cette réunion devait consacrer le retour effectif du président Bouteflika aux commandes, depuis l’annonce du remaniement gouvernemental il y a deux semaines et les changements qui ont suivi au sein de la Direction du Renseignement et de la Sécurité (DRS). Pour rappel, le dernier conseil des ministres en date a eu lieu le 30 décembre 2012 à l’occasion de la cérémonie de signature de la loi de finances 2013. Depuis, le président de la République s’est complètement éclipsé de la scène publique laissant le soin à son Premier ministre Abdelmalek Sellal d’occuper le terrain. Ses ennuis de santé et sa longue hospitalisation parisienne l’ont écarté de toute activité politique ou protocolaire, allant même jusqu’à douter de sa capacité à terminer son mandat actuel ou à briguer un quatrième en 2014.
Un exercice difficile
La convocation de ce conseil des ministres a été annoncée avec insistance depuis quelques jours par les médias, citant des sources autorisées, bien qu’aucune confirmation officielle ne soit parvenue de la Présidence de la République. Une réunion du conseil des ministres est un exercice physiquement très éprouvant pour un président de la République encore convalescent et très affaibli par la maladie. Une réunion de cette importance suppose un discours de Bouteflika à ses ministres, dont plus d’une dizaine ont fait leur entrée dans le gouvernement remanié de Abdelmalek Sellal, et un débat sur les dossiers prévus à l’ordre du jour. Dans la plupart des cas, les débats durent plusieurs heures en fonction de l’importance des sujets à débattre ou des décisions à prendre, ce qui explique la décision prise d’annuler la réunion de ce conseil pour ne pas aggraver davantage l’état de santé fragile du Président Bouteflika.