Le passage du droit de jouissance au droit de concession concernant les exploitants de terres agricoles privées relevant du domaine public de l’Etat est en cours d’achèvement et le ministre de l’Agriculture a annoncé que la remise des actes de concession commencera «très prochainement».
C’est lors de son passage à l’Assemblée nationale ce matin, pour exposer la situation qui prévaut actuellement dans son secteur devant la commission de l’agriculture que le ministre Rachid Benaissa a affirmé que près de 140 000 demandes de conversion ont été déposées par les exploitants concernés par la loi 10-03 du 15 août 2010 fixant les conditions et modalités d’exploitation des terres agricoles du domaine privé de l’Etat. Sur les 140 000 demandes déposées au niveau de l’Office national des terres agricoles, près de 100 000 ont déjà été traitées, après avoir franchi l’étape des Directions des Domaines (relevant du ministère des Finances). Rachid Benaissa a donc aussi annoncé que «les premiers actes de concession seront remis très prochainement à leurs bénéficiaires». Les 218 000 exploitants concernés par la loi 10-03 sont appelés à déposer leur dossiers pour bénéficier du droit de concession avant février 2012.
Par ailleurs, le ministre s’est montré optimiste quant à la campagne moisson-battage 2011. «Dans la région de l’est, tout est favorable. Nous nous attendons à une très bonne récolte de blé dur et tendre», a-t-il affirmé. Il a estimé que «les dernières pluies enregistrées à l’ouest du pays vont permettre aux agriculteurs de cette région de rattraper le retard».
«La taxe sur le blé importé a été suspendue non supprimée»
En revanche, ses prévisions concernant l’orge sont pessimistes. «Nous nous attendons à une très modeste moisson en orge», a-t-il dit, préférant d’ailleurs ne pas livrer de chiffres. Il a expliqué également que l’appel d’offres international de l’OAIC portant importation de 50 000 tonnes d’orge a été lancé pour reconstituer les stocks. «Depuis le début de l’année, nous avons triplé les quantités d’orge distribuées après avoir constaté une certaine inquiétude auprès des éleveurs», a-t-il indiqué. Selon ses explications, les inquiétudes des éleveurs ont été causées par les conditions climatiques défavorables qui ont eu un effet négatif sur le couvert végétal des pâturages. Le ministre a enfin fait savoir que la taxe sur le blé importé n’a pas été supprimée mais juste suspendue.