Résolument décidés à rappeler leurs revendications socio-professionnelles aux autorités algériennes et à exprimer leur mécontentement quant à l’attitude du ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia, les gardes communaux algériens investissent la rue pour se faire entendre.
Le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Dahou Ould Kablia, n’y est pas allé avec le
dos de la cuillère pour trancher sur les revendications des gardes communaux. Il a été, hier à Alger, catégorique en insistant que son département a donné le maximum aux gardes communaux. « Nous avons défendu plus qu’il n’en faut les droits des gardes communaux et nous continuons de le faire », a-t-il soutenu en marge d’une séance à l’Assemblée populaire nationale (APN).
Dans les wilayas de Bejaia, de Bouira et de Tizi-Ouzou, dans le centre du pays, les gardes communaux ont initié un mouvement de protestation en faisant des sit-in devant les sièges des wilayas pour dénoncer les propos du ministre de l’Intérieur qui les a, selon eux, accusés d’être des « indisciplinés ». « L’arrêt des intimidations de la part des autorités civiles et militaires, le lancement d’une enquête sur les œuvres sociales et le rappel de tous les agents de la garde communale qui travaillent en dehors de leur détachement » constituait, hier, le point central de leur insatisfaction.
En août dernier, le ministère de l’Intérieur a adopté, à l’issue des pourparlers avec les deux parties, une série de mesures en faveur des revendications de ce corps de sécurité portant sur l’augmentation des salaires, la revalorisation du régime indemnitaire avec possibilité de cumul de la pension de retraite avec d’autres revenus. La dernière sortie médiatique d’Ould Kablia, selon lequel, « les gardes communaux n’auront pas le statut de police communale » a attisé le mécontentement de ce corps qui se considère comme « méprisé » eu égard aux efforts et aux sacrifices consentis dans la lutte contre le terrorisme.