M. Yacine Zaïd, qui se trouvait alors dans un bus, avait été arrêté le 1er octobre lors d’un contrôle d’identité effectué à une dizaine de kilomètres de l’entrée de la ville de Hassi Messaoud (à 800 km au sud d’Alger). Conduit à l’intérieur d’un poste de police, les policiers lui auraient affirmé qu’il était recherché, avant de le malmener, menacer, insulter et gifler. M. Yacine Zaïd a ensuite été accusé d’avoir voulu frapper un des policiers.
Les avocats de M. Zaïd vont faire appel de ce jugement et se pourvoir en cassation devant la Cour suprême dans le cas où la peine serait confirmée, afin d’empêcher que cette condamnation ne devienne définitive et ne soit exécutée.
L’Observatoire dénonce vivement le caractère arbitraire de l’arrestation, la détention préventive et la condamnation de M. Zaïd, en ce qu’elles ne visent qu’à l’intimider et le punir en raison de ses activités de défense des droits de l’Homme. L’Observatoire s’inquiète de la multiplication de tels actes de harcèlement à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme en Algérie. Ainsi, par exemple, un autre défenseur des droits de l’homme, M. Abdelkader Kherba, membre du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) et de la LADDH, avait, lui aussi, été condamné le 3 mai dernier à un an de prison avec sursis sur la base d’accusations fallacieuses.
« L’arrestation, détention préventive et condamnation à une peine de prison avec sursis démontrent l’existence d’une politique de répression qui tend à se systématiser à l’encontre des défenseurs », a souligné Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH.
« Il est inacceptable que les autorités algériennes bafouent de manière si flagrante les droits élémentaires des défenseurs des droits de l’Homme. Leur harcèlement sous toutes ses formes doit cesser », a également rappelé Gerald Staberock, secrétaire général de l’OMCT.