Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini a qualifié ce mercredi la situation générale des droits de l’homme en Algérie de ”modeste” par rapport aux pays qui ont accompli des progrès dans ce domaine.
Pour lui, le système judiciaire reste un “point noir” qui entrave la réalisation de l’Etat de droit. Et cette question a été justement abordée dans le rapport annuel 2012 sur la situation des droits de l’homme en Algérie qui sera “bientôt” soumis par la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH) au président de la République.
Selon le président de la CNCPPDH, le rapport annuel 2012 sur la situation des droits de l’homme fera la lumière sur le volet de l’indépendance de la justice algérienne vis-à-vis du pouvoir exécutif qui demeure, selon lui, “absente”. Cela constitue le “point d’achoppement” qui entrave l’Etat de droit.
Il n’a pas manqué de souligner la nécessité d’une indépendance “effective” du pouvoir judiciaire. Car elle est considéré comme “la colonne vertébrale de l’Etat de droit et le garant de sa protection”, selon le président de la CNCPPDH.

Pour Maitre Ksentini, le magistrat doit faire prévaloir que la loi et sa conscience professionnelle lors de la prise de décisions tout en soulignant que “les textes juridiques consacrant l’indépendance de la justice, notamment la Constitution, existent bel et bien”.
Pour rappel dans son dernier rapport de 2011 qui avait traité cette question, la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme avait alors appelé le ministère de la Justice à “poursuivre ses efforts pour la consécration de l’Etat de droit et l’indépendance de la justice conformément aux articles 138, 139 et 140 de la Constitution”.