Le Front Polisario a arrêté plusieurs personnes liées au kidnapping de trois coopérants européens disparus fin octobre en Algérie. Les otages n’ont pas été retrouvés et l’enquête se poursuit.
Les services de sécurité du Polisario ont arrêté plusieurs individus impliqués dans l’enlèvement de trois coopérants européens le 23 octobre dans l’ouest de l’Algérie, a annoncé jeudi 15 décembre un haut responsable sahraoui. Mais ni le nombre de personnes arrêtés, ni la date de leur arrestation n’a été précisé.
« Ils agissaient pour le compte d’une organisation criminelle inconnue jusqu’ici », a déclaré le président du Parlement sahraoui Khatri Eddouh, lors d’une conférence de presse tenue mercredi soir. Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie et qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental, avait d’abord attribué le rapt à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en novembre. Mais un groupe dissident d’Aqmi avait ensuite revendiqué l’enlèvement dans un double message audio et écrit, le 10 décembre.
Une preuve de vie
Les trois coopérants européens kidnappés, deux Espagnols et une Italienne, n’ont toujours pas été retrouvés. Cependant, une première preuve de vie, sous forme de vidéo, des trois coopérants a été diffusée par l’intermédiaire d’un médiateur œuvrant à leur libération lundi 12 décembre. Ils avaient déjà été annoncés en vie fin octobre.
Sur cette vidéo de moins de deux minutes, on voit les visages non floutés d’un homme et de deux femmes. Chacun des otages, derrière lesquels sont postés leurs ravisseurs, se présente brièvement dans sa langue, sans formuler de revendication. Selon le Front Polisario, les ravisseurs étaient venus du Mali et ont ramené leurs otages dans ce pays. Cette information a été démentie par le gouvernement malien.