Le programme d’action du cabinet de Sellal, réparti en 180 articles, s’articule autour de la réalisation d’un ensemble d’objectifs à caractère socio-économiques, ayant pour finalité l’amélioration de « le quotidien des Algériens ».
Les observateurs s’attendent à ce que la nouvelle équipe soit en mesure d’accélérer la cadence pour achever les projets lancés par l’ancien gouvernement dans différents secteurs, notamment dans le logement. « Je crois que chacun a sa propre façon de travailler. Ainsi, M. Sellal est tout à fait différent de son prédécesseur, Ahmed Ouyahia. Pour cela, je veux dire que l’actuel Premier ministre apportera plus de flexibilités pour le travail du gouvernement », a déclaré à Xinhua l’analyste politique Mohamed Laagab.
En présentant mardi le programme d’action de son cabinet aux membres du parlement, M. Sellal a souligné « la nécessité de continuer à stimuler l’économie nationale, laquelle sera renforcée par le soutien aux activités créatrices de richesse et d’emplois ». A cet égard, M. Sellal a promis que « le climat des affaires sera amélioré afin de rendre plus facile l’investissement et à améliorer la compétitivité de nos entreprises et de renforcer notre production nationale », a fait remarquer l’analyste. « Ouyahia était réputé être une personne réservée et trop rigide. Il a suspendu plusieurs projets d’investissement étranger. Avec l’arrivée d’Abdelmalek Sellal à la tête du gouvernement, un nouveau souffle sera donné aux investissements étrangers, étant donné que M. Sellal est connu pour sa flexibilité quand il était déjà ministre d’Etat », a ajouté M. Laagab.
Pourtant, l’analyste a estimé que le principal obstacle auquel fera face son cabinet est le facteur temps. Car les promesses du gouvernement devront être réalisées avant la tenue des prochaines élections présidentielles, prévues pour 2014. « L’actuel cabinet va poursuivre la mise en œuvre de l’ensemble des réformes initiées par le président Bouteflika, en plus de l’organisation des élections locales en novembre 2012 ainsi que l’organisation de l’élection présidentielle de 2014 », a dit M. Laagab. « Ceci dit, je dirais que l’ennemi numéro 1 du cabinet Sellal sera le temps. Car la question qui se pose est de savoir si son staff sera en mesure de mettre en œuvre le plan d’action en l’espace de deux années, à savoir jusqu’à l’élection présidentielle de 2014. Ma réponse est non! », a-t-il noté.
Le plan d’action du gouvernement Sellal a été adopté par le Conseil des ministres tenu la semaine dernière. Il est actuellement soumis au débat au niveau de la chambre basse du parlement, en attendant de passer au vote mardi prochain. Pendant que les débats se poursuivent actuellement à l’Assemblée populaire nationale (APN), l’analyste a conclu qu’il sera approuvé à coup sûr, par les députés, étant donné que « les deux principaux partis au gouvernement, à savoir le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND) sont majoritaires au parlement ».