ALGER — L’Assemblée nationale élue en mai en Algérie planchera après l’ouverture ce lundi de sa session d’automne sur la révision de la Constitution promise par le président Abdelaziz Bouteflika et sur quatre projets de loi.
« La nouvelle Constitution ainsi que les amendements qui y seront introduits sera l’un des projets qui susciteront l’intérêt des députés », a déclaré le président de l’Assemblée nationale Mohamed Larbi Ould Khelifa à l’ouverture de la session d’automne de la chambre basse du Parlement.
Le président Bouteflika avait promis des réformes politiques dont une révision de la Constitution dans un discours prononcé en avril 2011 dans la foulée du Printemps arabe qui a renversé plusieurs chefs d’Etats au pouvoir depuis des décennies.
Le Parlement examinera aussi le projet de loi de finances pour 2013, le projet de loi portant règlement budgétaire pour 2010, le projet de loi organisant la profession d’avocat et celui modifiant et complétant la loi relative aux hydrocarbures, selon M. Ould Khelifa.
Le ministre des Finances Karim Djoudi avait qualifié mercredi le budget 2013 de « prudent », ajoutant qu’il n’y aurait pas de plan de rigueur face à la crise mondiale, sans toutefois fournir de détail sur ce projet.
La nouvelle Assemblée, élue le 10 mai, est dominée par le Front de libération national (FLN), dont est issu M. Bouteflika, avec 208 sièges, suivi du Rassemblement national démocratique du Premier ministre Ahmed Ouyahia (68 sièges).
Depuis, aucun nouveau gouvernement n’a été nommé, amenant l’opposition à évoquer « une hibernation ».
Ce retard « a plongé le pays dans une période d’hibernation et bloqué sa vie politique », a déclaré le Premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS, opposition) Ali Laskri qui compte 27 députés sur un total de 462.
Les Algériens sont appelés à renouveler le 29 novembre leurs assemblées locales et départementales