Accusé de vouloir imposer aux annonceurs le choix des médias, le ministre de la Communication en Algérie dément. « A ma connaissance, il n’existe aucune pression, ni de la part du ministre, ni du ministère de la Communication ou de quelle que partie que ce soit, dans l’octroi de la publicité », a déclaré Hamid Grine au cours d’un point de presse ce 23 mars 2015, en marge de sa visite dans la wilaya d’Aïn Temouchent.
La polémique est née il y a quelques semaines après que le Dg de la l’entreprise Ooredoo, Joseph Ged (photo), ait déclaré le 18 février dernier que son entreprise ne communiquera plus dans les médias critiques vis-à-vis de l’Algérie et du Qatar. La société de téléphonie mobile est l’un des plus gros annonceurs en Algérie. Le ministre de la Communication a immédiatement été désigné comme celui qui tire les ficelles pour les représailles contre les médias critiques envers le régime du président Abdelaziz Bouteflika.
« Le professionnalisme reste le seul critère pour l’octroi de la publicité », répond Hamid Grine. Si le critère vertueux a été dénoncé comme un mot fourre-tout, pour le ministre, un « annonceur vertueux gérant en toute transparence son journal vertueux, ne tombera ni dans la diffamation, ni l’insulte, et assure la couverture sociale de ses travailleurs ».
« Aucun journal n’est visé », a-t-il précisé, puis a rappelé que « la critique est libre, mais pas l’insulte ». Le ministre a réitéré que les inspecteurs du travail viendront « s’enquérir des conditions de travail des journalistes, de leur couverture sociale et de leur salaire, entre autres ».