Algérie- Le ministère de la Santé veut réduire la natalité à 2,1 enfants par femme d’ici à 2035

Algérie- Le ministère de la Santé veut réduire la natalité à 2,1 enfants par femme d’ici à 2035

La maîtrise du taux de natalité est une préoccupation du ministère de la Santé car le nombre de naissances a atteint plus d’un million en Algérie à cause du relâchement de la politique de planification familiale.

Le ministère de la Santé a décidé d’appliquer une stratégie sur la population avec l’objectif de réduire la natalité à 2,1 enfants par femme d’ici à 2035, ce qui le seuil le renouvellement des générations, selon le directeur des programmes de population au ministère, Amar Ouali. Cette déclaration a été faite ce samedi à Alger à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la sage-femme.

Dans une conférence intitulée «Pratiques de population et planification familiale », le directeur des programmes de population a rappelé que la politique de planification familiale et de régulation des naissances, adoptée par le ministère durant les années 1970, avait donné ses fruits et a permis de suivre une politique nationale de la population adaptées aux moyens du pays.

« La natalité est passé de 7 enfants par femme en 1983 à 2,4 enfants en 2002 avant d’augmenter à 3 enfants par femme actuellement alors que l’objectif est de le réduire à 2,1 enfants, ce qui le seuil le renouvellement des générations», a-t-il expliqué. Mais avant de parvenir à cet objectif, M. Ouali a constaté que les naissances ont augmenté à 1 millions et 50 000. Cet élément montre, selon le même responsable que les moyens de contraception ne sont utilisés que par un peu plus de la moitié des femmes en âge de procréer.

Selon une enquête menée en 2012, il apparaît que 57% des femmes utilisent ces moyens alors que 7% d’entre elles ne désirant pas avoir d’enfants mais ne n’utilisent aucun moyen de contraception pour diverses raisons.  Le ministre de la Santé a mis en exergue le rôle de la sage-femme dans l’amélioration de la santé de la mère notamment en conseillant de procéder à la réduction des naissances.

« Baby boom »

Selon les participants, ce nouveau « baby boom » est dû en partie à un taux de nuptialité qui a été multiplié par deux. En effet, plus de 369 000 mariages ont été enregistrés durant l’année 2015 contre 177 000 enregistrés en 2000, soit une moyenne de 9 mariages par 1000 habitants contre 5/1000, ce qui explique cette croissance du taux de natalité.

Alors que la fécondité a baissé ces dernières années, le taux de natalité est encouragé par le mariage à un plus jeune âge ainsi qu’un un taux de mortalité infantile en baisse de 14 points (soit 22 décès pour 1 000 naissances en moyenne). La sage-femme est un maillon incontournable dans la réduction de la mortalité infantile et maternelle, selon le ministère et les associations ayant pris part à la célébration de la Journée internationale.

La réduction de la mortalité infantile et maternelle est un objectif du développement durable qui ne peut être atteint sans l’intervention de la sage-femme, a indiqué madame Brahimi El Khamsa Kami, présidente du comité de wilaya d’Alger de l’association algérienne pour la planification familiale. Avec plus d’un million de naissances en 2016, le taux de natalité en Algérie a pratiquement doublé depuis le début des années 2000, passant de 600 000 naissances par an à un million. Nous sommes ainsi plus de 41 millions d’habitant début 2017 d’après le centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD).